Demande de traduction en justice des tortionnaires des camps de Tindouf

D’anciennes victimes du Polisario appellent la communauté internationale à intervenir


MAP
Mardi 19 Novembre 2013

Demande de traduction en justice des tortionnaires des camps de Tindouf
Une délégation d'anciennes victimes de la torture dans les camps de Tindouf a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux crimes perpétrés par les dirigeants du Polisario  et poursuivre «les tortionnaires du front séparatiste en justice pour les crimes perpétrés dans les geôles des camps de Tindouf en Algérie».
Dans des déclarations à la MAP en marge de leur participation à la 2ème édition des Journées interculturelles maroco-italiennes, qui se sont tenues du 14 au 16 courant à Rome, les membres de cette délégation ont indiqué avoir expliqué lors de rencontres avec Beat Schuler, responsable de la section juridique au sein du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Marchesi, président d'Amnesty international-Italie et Mario Lana, président de l'Association de protection légale des droits de l'Homme  Unione Forenze pour la tutelle des droits humains, (UFTDU) «la situation dramatique dans les camps en mettant l'accent en particulier sur les violations quotidiennes et systématiques des droits de l'Homme».
Les membres de la délégation affirment que leurs interlocuteurs italiens se sont dit, suite aux exposés qui leur ont été faits sur la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, «choqués par l'ampleur des violations des droits humains les plus élémentaires et par la torture systématique qui n'épargnent même pas les enfants dans ces camps devenus plaque tournante de toute sorte de trafic illégal».  
Ainsi, l'ex-prisonnier de guerre, Ali Najab, qui a passé 25 ans de captivité dans les geôles de Tindouf, en Algérie, au même titre que quelque 2300 autres détenus de guerre marocains dont 130 civils, a indiqué avoir informé ses interlocuteurs de l'ampleur de la torture et des traitements inhumains subis à Tindouf, en territoire algérien.
Citant un rapport de la mission internationale d'enquête sur les conditions de détention des prisonniers de guerre marocains à Tindouf, publié par France Libertés, M. Najab fait observer que «l'Algérie a été le premier Etat à reconnaître le Polisario. Elle a également procuré au Polisario armement et logistique militaire nécessaire».
Dès lors, en tant qu'Etat souverain, ajoute M. Najab qui cite toujours France Libertés, «l'Algérie est responsable des faits se produisant sur son territoire».
Après avoir souligné que «le calvaire que nous avons vécu durant un quart de siècle chez le Polisario comme chez l'Algérie a laissé chez nous des séquelles profondes et graves aussi bien sur le plan physique que moral», M. Najab, qui présentait une liste d'une vingtaine de prisonniers marocains morts sous la torture, a appelé à élucider «le sort de dizaines de disparus notamment des enfants que les troupes de l'algérisario (Algérie+Polisario) ont enlevé au cours des attaques des villes de Tan Tan, Labouirate et Smara en 1979 ainsi que dans d'autres endroits».
Pour sa part le président de l'Association des disparus victimes du Polisario, Dahi Akai Ould Sidi Youssef, a appelé avec insistance à poursuivre «les tortionnaires du front séparatiste en justice pour les crimes perpétrés dans les geôles des camps de Tindouf en Algérie».
M. Dahi, également membre d'Amnesty international, a mis en avant «les violations des droits de l'Homme à Tindouf, et toutes les formes de crimes, enlèvements et assassinats, commis par les dirigeants du Polisario», rappelant que «80% des habitants des camps sont des sahraouis d'origine algérienne et n'ont aucune relation avec la terre qu'ils revendiquent».
Partant de ce constat, a-t-il poursuivi, «l'Algérie ne favorisera jamais une solution politique à ce conflit, mais elle continuera toujours à soutenir cette partie de sa population qui sème la terreur à Tindouf».
 «Comment se fait-il que les tortionnaires du Polisario continuent, malgré tous les crimes commis, de jouir de l'impunité, et de circuler librement dans plusieurs pays européens avec des passeports diplomatiques algériens ?», s'est-il interrogé, estimant que «l'Algérie est tout aussi responsable, en ce sens que ces crimes sont perpétrés sur son territoire et par les mains de ses propres citoyens».
Dahi Akai a, dans ce sens, rappelé que son association avait présenté un dossier complet devant la Cour pénale internationale et entamait des procédures judiciaires devant des tribunaux espagnols, appelant l'Italie à faire de même et à poursuivre en justice «certains criminels du Polisario qui circulent librement sur son territoire sans impunité».
Même son de cloche chez Saadani Maalainine selon laquelle la visite de la délégation sahraouie vise à sensibiliser l'opinion publique italienne quant à l'ampleur des violations des droits humains à Tindouf où «les mercenaires du Polisario, soutenus par l'Algérie, n'hésitent pas à infliger les pires supplices voire même tuer toute personne qui s’oppose à leurs thèses».
 «Au cours de nos entretiens, nous avons invité nos interlocuteurs à se poser la question suivante : comment se fait-il qu'un grand nombre de vrais sahraouis marocains ont regagné le Royaume et que d'autres attendent  avec impatience de le faire une fois l'occasion se présentera ?», a-t-elle dit, déplorant les violations systématiques et quotidiennes des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf où les milices «sévissent sans impunité, loin des regards de la communauté internationale contre une population tenue en otage et privée de ses droits les plus élémentaires».
Selon Mme Saadani, «aller même visiter la tombe d'un proche est désormais soumis à une autorisation préalable des dirigeants du Polisario dont le seul objectif, d'ailleurs, est de profiter, autant que possible, des fonds octroyés par des organisations humanitaires et autres associations qui ignorent encore la réalité de ce mouvement dominé par des sahraouis d'origine algérienne et manipulé par les services de renseignements d'Alger».


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1.Posté par OthmanS le 19/11/2013 16:24
Bonsoir, puisque il serait impossible d interviewer librement les sequestrés de Tindouf quelqu un pourrait il commencer par interviewer les Sahraouis qui ont regagné leur ville d origine sur la methode qui ete employée pour les convaincre ou les obliger à monter dans les camions de transports destination Tindouf??? il serait interessant de connaitre et de verser dans le dossier les manipulations et les intimidations dont ils ont ete l objet particulierement en leur faisant croire que la marche verte etait une horde ennemie alors que c etait une marche pacifique fraternelle pour les debarasser de l occupant espagnol.....

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