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La mission de Del Bosque (61 ans) est simple: que son Espagne devienne le premier pays à réaliser le triplé Euro-Mondial-Euro. Le successeur de Luis Aragones à la tête de la Roja après la victoire à l'Euro-2008 se repose toujours sur le jeu hérité du Barça, ce "toque" misant sur la possession de balle.
Il s'appuie pour ce faire sur la génération Xavi, mais sera privé de deux piliers, en défense Puyol et surtout en attaque Villa, le meilleur buteur des deux derniers tournois (9 buts au total). Del Bosque doit donc trancher entre Negredo et Torres pour le poste d'avant-centre.
Depuis le sacre mondial de 2010, la tension s'est accrue entre Barcelonais et Madrilènes au gré de la multiplication des "clasicos". La tâche du "tecnico" sera, de manière plus marquée qu'auparavant, de veiller à l'harmonie notamment entre les deux défenseurs centraux Piqué et Sergio Ramos, dont il sait les "différends", mais qui "sur le terrain, devront s'entendre".
Sur le plan personnel, en cas de succès, Del Bosque rejoindrait Helmut Schön, unique entraîneur à avoir remporté Euro (1972) et Mondial (1974). L'Espagnol prendrait même l'avantage sur l'Allemand puisqu'il a en outre remporté deux Ligues des champions.
Le "vize-deppen" allemand
"Le football se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne". La fameuse phrase de Gary Lineker a pris un coup de vieux; car depuis son titre à l'Euro-1996, à la fin, l'Allemagne n'est que 2e ou 3e. Joachim Löw (52 ans) a connu ces accessits (3e du Mondial-2006 en tant qu'adjoint, puis 2e de l'Euro-2008 et 3e du Mondial-2010). Tout autre résultat que champion d'Europe serait dès lors forcément un échec, et on reparlerait en Allemagne de "vize-deppen" (vice-stupide). D'autant que tous les voyants sont au vert: les jeunes qu'il a lancés arrivent à maturité (Özil, Müller, Neuer), les cadres demeurent fiables (Lahm, Schweinsteiger, Podolski, Klose), et les jeunes prêts à émerger (Götze, Reus), au bout d'un parcours sans faute en qualifications. Les récentes défaites face à la France (2-1) et la Suisse (5-3) en amicaux ont néanmoins sonné comme des alertes pour la défense.
Le sélectionneur, esthète et consensuel, a réussi à introduire du beau jeu et bénéficie du soutien total de la Fédération allemande (DFB), qui a annoncé son maintien quoi qu'il arrive.
Efficacité plutôt que spectacle
La frustration est plus forte encore du côté des Pays-Bas, défaits en 2010 pour la 3e fois en finale d'un Mondial (après 1974 et 1978), et qui n'ont gagné qu'un Euro (1988). Alors Bert van Marwijk (60 ans) a mis le romantisme au placard et insufflé de l'efficacité chez les Oranje, qui n'ont perdu que 5 matches sur 48 sous sa houlette.
"Cette équipe sait attaquer, je vais maintenant lui apprendre à défendre", avait-il prévenu en août 2008 en prenant la succession de Marco van Basten. "Ce qui compte, c'est l'efficacité, davantage que le spectacle", répète souvent Van Marwijk, adepte du 4-2-3-1 articulé autour de son gendre et capitaine Van Bommel, placé derrière le meneur Sneijder.
Le sélectionneur devra veiller à la rivalité entre Van Persie (30 buts avec Arsenal) et Huntelaar (29 avec Schalke), deux avant-centres en forme pour une seule place. Tout en ayant un oeil sur le moral de Robben, dont il a pris publiquement la défense après les sifflets de supporters du Bayern à l'encontre de l'ailier qui a raté un penalty en prolongation de la finale de la Ligue des champions.