La rareté des eaux et l'absence d'une bonne gestion des ressources hydriques au niveau de ces oasis, considérées parmi les plus importantes dans la région, vu leur superficie qui s'étend de Boudnib à l'est jusqu'à Tinjdad au sud évoquent de grands problèmes qui s'aggravent à cause de la succession des périodes de sécheresse et des systèmes d'irrigation qui devraient être révisés.
L'absence graduelle des conditions favorables à l'exploitation agricole des oasis a conduit à une réduction des revenus de la population majoritairement pauvre ainsi que la rareté des ressources hydriques qui constituent un grand pari pour les régions oasiennes, qui revient à la nature géographique de ces régions marquées par l'aspect sahraoui, la croissance démographique accélérée et la modernisation des structures économiques.
Actuellement, la rareté des ressources hydriques s'est accentuée rapidement, vu l'amplification des opérations de pompage dans les zones oasiennes dépendant entièrement des eaux du barrage de Hassan Addakhil.
Cette régression du volume d'eaux dans les zones oasiennes qui a débuté en 1996, a un double impact consistant en la réduction des arbres, la propagation de la maladie du Bayoud et le développement de la céréaliculture qui occupe plus que la moitié des surfaces cultivées.
Le déficit hydrique se poursuivra dans les oasis marocaines à l'horizon 2020, indiquent les spécialistes, qui prévoient que les besoins en cette denrée vitale atteindraient un volume de 1528,8 m3 contre 1329,6m3 stockées, soit un déficit de 199,2 millions de m3 (87% des besoins).
Le déficit hydrique le plus important devrait être enregistré à Guelmim, (- 71,4 millions de m3), contre 92,1 millions de m3 disponibles à l'horizon 2020 (soit 56% des besoins), tandis que le bassin de Drâa enregistrait un déficit du volume de 77,3 millions de m3 en 2020, et couvrira les besoins de 88%, alors que le bassin Ziz connaîtra un déficit de 49,3 millions de m3 en 2020 (90% des besoins contre 82m3 dans la province de Figuig).