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L'interaction critique dans la littérature marocaine, en tant qu'effort enrichissant allant au-delà de l'évaluation des œuvres littéraires pour questionner l'identité, les questions sociales et les expériences humaines, a servi lundi soir de fil conducteur pour un débat organisé en marge du 43è Salon international du livre de Sharjah.
Les échanges tenus sur cette thématique tant passionnante pour les intervenants, pour la plupart des critiques et des hommes de lettres marocains et arabes, ont mis en évidence l'image de marque que se sont forgés nombre de critiques sur la scène littéraire arabe ainsi que le lien étroit entre la conscience critique et la liberté créative.
Lors d’une séance de dialogue organisée lundi soir, dans le cadre du programme culturel du Maroc, invité d’honneur de la 43e édition du Salon international du livre de Sharjah, sous le thème "La littérature marocaine et l’interaction critique", les intervenants ont mis en lumière l’influence du génie critique marocain sur leur réputation littéraire, ainsi que la relation entre la conscience critique de certains créateurs marocains et leur émancipation créative.
Le romancier et critique Ahmed El Madini a souligné, à cette occasion, l’interdépendance de la littérature et de la critique, car, selon lui, l’écriture littéraire constitue une forme d’autocritique, précisant qu’il applique une critique rigoureuse à ses propres œuvres, allant parfois jusqu’à supprimer des textes entiers.
L’écriture représente avant tout un processus critique, a-t-il expliqué, rappelant que la littérature marocaine a connu une transformation importante depuis le début du XXe siècle, ce qui a impacté la nature de la critique, incitant les critiques à se pencher davantage sur les contenus sociaux et politiques dans les œuvres littéraires.
De son côté, le chercheur et critique Said Yaktine a insisté sur l’importance de la critique littéraire et son rôle dans l’enrichissement de la littérature marocaine, en mettant l'accent sur la nécessité d’un soutien aux écrivains pour renforcer leur rôle dans la société, notant que les créateurs marocains proviennent de divers horizons, comptant dans leurs bords des érudits, des écrivains, des poètes et des critiques, ce qui favorise la création d’une diversité enrichissante pour le mouvement culturel.
Par ailleurs, il a relevé que la transformation numérique est à même de contribuer à développer et à assurer une diffusion plus facile de la critique littéraire marocaine, estimant qu’en se consacrant à des questions contemporaines telles que l’identité, le multiculturalisme et l’environnement, la critique littéraire aiderait à préserver la spécificité culturelle de la littérature marocaine.
Pour sa part, la critique Houria El Khamlichi a souligné la nécessité de distinguer entre littérature et critique, expliquant que la critique repose sur des bases scientifiques et des théories spécifiques, tandis que la littérature se concentre sur l’expression personnelle et la créativité.
Le mouvement critique marocain a offert des perspectives profondes ayant incité les écrivains à explorer de nouvelles formes et styles, a-t-elle ajouté, notant que la critique littéraire contribue à une meilleure compréhension des enjeux et des questions sociales auxquelles la société marocaine est confrontée.
Placé sous le thème "Le Maroc des cultures à Sharjah du livre", le pavillon marocain propose, 12 jours durant, un programme culturel riche avec pas moins de 107 événements rassemblant une centaine d’écrivains, d’auteurs et d’éditeurs et couvrant divers domaines culturels, artistiques et littéraires, en plus d’une série de séances consacrées à la découverte de l'art culinaire marocain.
Le pavillon permet également au public de découvrir le patrimoine marocain à travers des conférences, des pièces de théâtre, des expositions artistiques, des tables rondes, ainsi que des ateliers pour enfants de la décoration et du tissage. Environ 4000 titres de 25 maisons d’édition marocaines y sont exposés.
Sharjah. Hajar Raddi (MAP)
Les échanges tenus sur cette thématique tant passionnante pour les intervenants, pour la plupart des critiques et des hommes de lettres marocains et arabes, ont mis en évidence l'image de marque que se sont forgés nombre de critiques sur la scène littéraire arabe ainsi que le lien étroit entre la conscience critique et la liberté créative.
Lors d’une séance de dialogue organisée lundi soir, dans le cadre du programme culturel du Maroc, invité d’honneur de la 43e édition du Salon international du livre de Sharjah, sous le thème "La littérature marocaine et l’interaction critique", les intervenants ont mis en lumière l’influence du génie critique marocain sur leur réputation littéraire, ainsi que la relation entre la conscience critique de certains créateurs marocains et leur émancipation créative.
Le romancier et critique Ahmed El Madini a souligné, à cette occasion, l’interdépendance de la littérature et de la critique, car, selon lui, l’écriture littéraire constitue une forme d’autocritique, précisant qu’il applique une critique rigoureuse à ses propres œuvres, allant parfois jusqu’à supprimer des textes entiers.
L’écriture représente avant tout un processus critique, a-t-il expliqué, rappelant que la littérature marocaine a connu une transformation importante depuis le début du XXe siècle, ce qui a impacté la nature de la critique, incitant les critiques à se pencher davantage sur les contenus sociaux et politiques dans les œuvres littéraires.
De son côté, le chercheur et critique Said Yaktine a insisté sur l’importance de la critique littéraire et son rôle dans l’enrichissement de la littérature marocaine, en mettant l'accent sur la nécessité d’un soutien aux écrivains pour renforcer leur rôle dans la société, notant que les créateurs marocains proviennent de divers horizons, comptant dans leurs bords des érudits, des écrivains, des poètes et des critiques, ce qui favorise la création d’une diversité enrichissante pour le mouvement culturel.
Par ailleurs, il a relevé que la transformation numérique est à même de contribuer à développer et à assurer une diffusion plus facile de la critique littéraire marocaine, estimant qu’en se consacrant à des questions contemporaines telles que l’identité, le multiculturalisme et l’environnement, la critique littéraire aiderait à préserver la spécificité culturelle de la littérature marocaine.
Pour sa part, la critique Houria El Khamlichi a souligné la nécessité de distinguer entre littérature et critique, expliquant que la critique repose sur des bases scientifiques et des théories spécifiques, tandis que la littérature se concentre sur l’expression personnelle et la créativité.
Le mouvement critique marocain a offert des perspectives profondes ayant incité les écrivains à explorer de nouvelles formes et styles, a-t-elle ajouté, notant que la critique littéraire contribue à une meilleure compréhension des enjeux et des questions sociales auxquelles la société marocaine est confrontée.
Placé sous le thème "Le Maroc des cultures à Sharjah du livre", le pavillon marocain propose, 12 jours durant, un programme culturel riche avec pas moins de 107 événements rassemblant une centaine d’écrivains, d’auteurs et d’éditeurs et couvrant divers domaines culturels, artistiques et littéraires, en plus d’une série de séances consacrées à la découverte de l'art culinaire marocain.
Le pavillon permet également au public de découvrir le patrimoine marocain à travers des conférences, des pièces de théâtre, des expositions artistiques, des tables rondes, ainsi que des ateliers pour enfants de la décoration et du tissage. Environ 4000 titres de 25 maisons d’édition marocaines y sont exposés.
Sharjah. Hajar Raddi (MAP)
Bouillon de culture
Festival
Un panorama de sept films marocains, en langues Amazighe et Hassanie, seront projetés dans le cadre de la 20ème édition du Festival international Cinéma et Migrations qui se tient du 11 au 16 novembre à Agadir.
Parmi eux, figure "Sound of Berberia" de Tarik Elidrissi qui relate l’histoire de deux jeunes musiciens désireux de parcourir l'Afrique du Nord à la recherche du véritable son berbère. Au milieu de leur périple, ils rencontrent une journaliste qui leur propose de changer de route pour jouer de la musique avec les Touaregs du nord du Mali, mais ses intentions ne sont pas claires. Lorsqu'ils s'en rendent compte, il est déjà trop tard.
Il y a lieu de citer aussi "Bouksasse boutfonaste" d’Abdelillah Badr qui retrace l’histoire d’un homme rusé mais simple d’esprit vivant à Aït Ourir, un petit village berbère paisible. Il est la risée de son entourage. N’ayant plus de moyens pour subvenir aux besoins de la famille, Boukssasse n’a qu’une idée en tête : vendre la vache appartenant à son ami résidant en Belgique, une mission qui paraît anodine mais qui donnera lieu à plusieurs rebondissements. Il s’agit également de "Sahari Slem Wesaa" de Moulay Taieb Bouhanana, "Les 3M" de Saad Chraibi, "Dados" d’Abdelouahed Mjahed, "Green Card" de Hicham Regragui et "Ce qui s'est passé à Marrakech reste à Marrakech" de Said Khallaf.
Ouvertes au public au sein du complexe culturel de Bensergaou, ces projections qui font partie d’une programmation riche et diversifiée s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés pour contribuer à l’animation des espaces culturels de la ville d’Agadir.
Initiée par l’association "Al Moubadara Attakafiya", cette 20ème édition est organisée en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Wilaya de Souss-Mass, le Conseil préfectoral d’Agadir, la Collectivité territoriale de la ville, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Centre cinématographique marocain, ainsi que d’autres partenaires institutionnels publics et privés.
Un panorama de sept films marocains, en langues Amazighe et Hassanie, seront projetés dans le cadre de la 20ème édition du Festival international Cinéma et Migrations qui se tient du 11 au 16 novembre à Agadir.
Parmi eux, figure "Sound of Berberia" de Tarik Elidrissi qui relate l’histoire de deux jeunes musiciens désireux de parcourir l'Afrique du Nord à la recherche du véritable son berbère. Au milieu de leur périple, ils rencontrent une journaliste qui leur propose de changer de route pour jouer de la musique avec les Touaregs du nord du Mali, mais ses intentions ne sont pas claires. Lorsqu'ils s'en rendent compte, il est déjà trop tard.
Il y a lieu de citer aussi "Bouksasse boutfonaste" d’Abdelillah Badr qui retrace l’histoire d’un homme rusé mais simple d’esprit vivant à Aït Ourir, un petit village berbère paisible. Il est la risée de son entourage. N’ayant plus de moyens pour subvenir aux besoins de la famille, Boukssasse n’a qu’une idée en tête : vendre la vache appartenant à son ami résidant en Belgique, une mission qui paraît anodine mais qui donnera lieu à plusieurs rebondissements. Il s’agit également de "Sahari Slem Wesaa" de Moulay Taieb Bouhanana, "Les 3M" de Saad Chraibi, "Dados" d’Abdelouahed Mjahed, "Green Card" de Hicham Regragui et "Ce qui s'est passé à Marrakech reste à Marrakech" de Said Khallaf.
Ouvertes au public au sein du complexe culturel de Bensergaou, ces projections qui font partie d’une programmation riche et diversifiée s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés pour contribuer à l’animation des espaces culturels de la ville d’Agadir.
Initiée par l’association "Al Moubadara Attakafiya", cette 20ème édition est organisée en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Wilaya de Souss-Mass, le Conseil préfectoral d’Agadir, la Collectivité territoriale de la ville, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le Centre cinématographique marocain, ainsi que d’autres partenaires institutionnels publics et privés.