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A travers cette rencontre, la FFS visait à sensibiliser et favoriser une « meilleure compréhension des droits économiques, sociaux et culturels (DESC). Ainsi, les participants étaient invités à répondre à des questions relatives à l’avenir des DESC au Maroc. Pour Mohamed Chafiaï, membre du comité de pilotage desdits droits et modérateur du débat, le Maroc a exprimé sa conviction de les promouvoir à travers la ratification de plusieurs conventions internationales. De plus, la Constitution marocaine, dans plusieurs de ses articles, affirme la volonté de protéger ces droits. Or, pour l’intervenant, la pratique diffère totalement des textes de lois. Il a précisé que cette pratique connaît des défaillances. Pour Wafa Moussa, coordinatrice des programmes de la FFS, le Maroc a connu ces deux dernières décennies une ouverture remarquable en matière de défense des droits humains. Et cela « s’est concrétisé par plusieurs engagements gouvernementaux, notamment les décisions prises par le regretté Mohamed Bouzoubaâ, ex-ministre de la Justice », signale-t-elle. De plus, elle a indiqué que le Maroc a ratifié plus de 50 conventions internationales incluant les droits économiques, sociaux et culturels. Elle a ajputé que « la constitution du Maroc reconnaît expressément quelques éléments des DESC ».
Cette table ronde a, par ailleurs, permis aux participants de discuter de la question du droit au travail. Dans ce cadre, le représentant du ministère de l’Emploi, Abdelaziz Addoum, a souligné que le gouvernement est conscient de l’obligation d’instaurer une stratégie efficace pour lutter contre le chômage. Il a ajouté que le taux de chômage est en pleine régression. D’ailleurs, « les chiffres le confirment ; ce taux est passé de 12.5 % en 2001 à 8.9% au second semestre 2009 » et cela, « malgré la problématique de la perte d’emploi causée par la crise financière », précise-t-il.
Dans son intervention, le consultant et spécialiste des questions d’emploi, Farid El Bacha, a signalé que le droit au travail est substantiel. Il a ajouté qu’il y a des avancées importantes telles que le Code du travail de 2003. Pourtant, «dans la réalité, le chômage menace la société, et les conditions de travail sont défavorables globalement ». Le même intervenant s’est, par la suite, demandé : « Pourquoi partout dans le monde, le taux de chômage s’accroît, alors qu’il diminue au Maroc ? ». Selon lui, cette constatation indique qu’il y a un problème de crédibilité des statistiques. Il a signalé aussi que plusieurs mesures s’imposent à commencer par des changements politiques promouvant l’entreprise citoyenne. De plus, « il faut renforcer les capacités des délégués syndicaux pour défendre les droits des travailleurs auprès des employeurs », affirme-t-il. Quant au professeur et académicien Ben Othman, il a affirmé qu’« on ne peut pas concevoir un développement et un épanouissement des individus sans que ces derniers aient un travail décent ». Il a ajouté que le Maroc devrait ouvrir des chantiers énormes qui peuvent résorber le problème de chômage, notamment celui des jeunes diplômés.
Signalons enfin, que cette table ronde est la première d’une série de rencontres qui vont être organisées par la Fondation Friedrich Ebert et qui traiteront des DESC entre des acteurs partisans, gouvernementaux et associatifs. La prochaine réunion aura lieu ce samedi et traitera de la question du logement.