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Il s'agit de la plus importante saisie de drogue officiellement réalisée dans l'archipel, où la police avait découvert en octobre 2011 près d'1,5 tonne de cocaïne dans un immeuble de Praia, la capitale, lors d'une opération baptisée «Lancha Voadora» («Hydravion»).
Les 11 membres d'équipage du bateau ESER, ont été arrêtés et remis aux autorités judiciaires, selon le communiqué de la police, soulignant que la drogue était dissimulée dans 260 colis à l'intérieur du navire.
«Le cargo venant d'Amérique du Sud avait pour port de destination Tanger mais s'est arrêté au port de Praia pour se conformer aux procédures judiciaires liées au décès à bord d'un membre de l'équipage», a précisé la police.
«Mais avant l'arrivée du bateau au port de Praia, la police était déjà en possession d'informations indiquant qu'il s'agissait d'un navire soupçonné de transporter une quantité indéterminée de stupéfiants», selon le texte.
La saisie a été réalisée grâce à un échange d'informations entre la police cap-verdienne et le Centre maritime d'opérations antidrogue MAOC (MAOC-N, Maritime analysis and operation center - narcotics), à Lisbonne, selon la même source.
Dans ses opérations de perquisition, de déchargement, d'emballage, de transport et de garde du produit saisi, la police a indiqué avoir bénéficié de la coopération et de l'aide technique des polices portugaise et française, ainsi que d'autres institutions capverdiennes, comme l'armée et la police maritime.
Archipel constitué de dix îles, le Cap-Vert fait partie des pays ouest-africains utilisés par les trafiquants comme points de transit de la drogue en provenance d'Amérique du Sud à destination de l'Europe.
Mais une certaine partie de cette drogue reste dans le pays, pour la consommation d'une partie de la population, confrontée à des phénomènes d'addiction, notamment dans les rangs des jeunes.
Les policiers travaillant sur des affaires de drogue au Cap-Vert évitent de parler directement à la presse en raison des menaces qui pèsent sur les enquêteurs, voire leurs familles. En septembre 2014, des narcotrafiquants avaient mis leurs menaces à exécution et assassiné la mère d'un inspecteur de police.