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Pour l'heure, à quelques jours seulement de la fin d'année, les deux principaux indices de la Place ont réussi une incursion en territoire positif. Dans un marché relativement animé, totalisant un peu plus de 3,7 milliards de DH, le Masi a gagné 0,39%, pas loin des 10.500 points (10.426 points exactement), réduisant ainsi sa contre-performance annuelle à -5%. De la même manière, le Madex, le baromètre des valeurs les plus actives, a récupéré 0,40%, à 8.459 points, ramenant sa perte annuelle au-dessous de 7% à -6,63%.
La semaine fut fructueuse notamment pour les deux premières banques privées du Royaume, BMCE Bank et Attijariwafa bank, ainsi que la doyenne des immobilières, Addoha. Ces trois valeurs ont pu grappiller quelques points dans des volumes significatifs. A l'inverse, le marché a été très dur avec Crédit du Maroc, qui abandonne -5,41% à 700 DH (vs 740 DH) dans un volume de pas moins de 345 millions de DH. Evolution négative aussi pour l'assureur Atlanta qui perd près de 2%, à 98 DH l'action, pour un volume transactionnel de 204 millions de DH.
D'autres valeurs, des plus importantes de la Place, continuent de faire l'objet d'une forte correction baissière : c'est le cas notamment du CIH, Delattre Levivier, Microdata, Samir, Sonasid et ONA. Le titre du Crédit Immobilier et Hôtelier continue à creuser sous terre et termine à 440 DH, renonçant à nouveau à 2,22% ; Microdata devait enregistrer une des plus fortes baisses hebdomadaires (-3,56% à 420 DH). Le raffineur de sucre, Cosumar, peine à arrêter sa saignée et touche à nouveau un plancher à 1.355 DH, (alors qu'il évoluait au-dessus des 1.500 DH l'action). Evolution identique pour Risma qui, même en prenant près de 4% à 240 DH, vendredi, demeure globalement une coquille sans substance ; sa contre-performance annuelle est des plus graves de la Place. A son tour, Dari Couspâte a eu beaucoup de peine à éviter la chute de près de 6% à 623 DH l'action.
On ne peut qu'être surpris par cette sévère chute des cours. En effet, l'environnement financier et boursier actuel est si étrange : faible liquidité (d'argent et de titres), légère remontée des taux obligataires (ce qui détourne les investisseurs des marchés d'actions) et absence totale des investisseurs étrangers au moment où les valeurs marocaines sont traitées à des prix -je dirais - à des prix artificiellement bas.
Aux dernières nouvelles, le CDVM annonce l'échec de l'OPA lancée sur Maroc Leasing. Cette Offre publique d'achat lancée par la CDG et la BCP sur les 16,10% du capital de la société, n'a recueilli finalement que quelques bribes (336 actions sur un total de 447.016). Un échec historique.
Autre nouvelle de la semaine, celle concernant la montée de Mutandis dans le capital de LGMC (les grandes marques de conserves), qui met la main sur 51% du capital de la Conserverie. On rappellera que, suite à cette opération, les actionnaires de référence de la société ont déposé auprès du CDVM, un projet d'OPR (Offre publique de retrait) sur le flottant en Bourse, soit 51.871 actions. Le prix proposé dans le cadre de cette OPR est de 424 DH par action, précisait-on. Et si tout marche comme prévu, LGMC serait tout simplement radiée de la Bourse de Casablanca.
Rien ne surprend donc plus à la Bourse de Casablanca. Comme dirait l'autre : toutes les bulles éclatent, tous les êtres vivants meurent… Mais passons sur ces vérités éternelles, et regardons ce qui se passera demain.
Bonne fête de fin d'année.