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D’après le CMC, l’impact prévisionnel du Plan Vert à l’horizon 2020 apparaît assez important au vu des projections effectuées sur la base du programme d’action envisagé. Selon ces projections, la valeur ajoutée du secteur devrait enregistrer un accroissement de 160% à l’horizon du Plan, soit un taux moyen de 8,3% par an. Un tel accroissement résulterait d’un effort d’investissement global sur l’ensemble de la période retenue de 147 milliards de DH, à raison d’une moyenne de 11 milliards de DH par an. Les retombées de cet effort en matière d’emplois sont évaluées à 1,5 million de postes de travail supplémentaires, ce qui correspondrait à une capacité de création d’emplois estimée à 125 mille postes par an sur la période 2008-2020.
Par ailleurs, le nouvel accord agricole avec l’UE augmente les quotas d’exportation de six produits marocains et étend la liste des produits libres. Cependant, les exportations restent pénalisées par des barrières non tarifaires érigées par l’UE pour protéger ses marchés : quotas, calendriers d’exportation, normes diverses. Par ailleurs, le Maroc subit la concurrence des pays méditerranéens, Egypte et Turquie notamment, qui ont développé considérablement leurs exportations vers l’UE.
La signature de cet accord ne doit pas faire oublier les nombreuses restrictions au commerce qui touchent les exportations agricoles vers l’UE ni le fort déséquilibre des échanges agricoles entre le Maroc et l’Union européenne largement en faveur de cette dernière. Il est à signaler en premier lieu que les exportations agricoles du Maroc ont pâti de l’érosion progressive des avantages consentis dès les années 1970 au Maroc par l’UE. La plupart des pays méditerranéens bénéficient actuellement d’avantages similaires dans le cadre d’accords préférentiels avec l’UE. Deux questions s’imposent pour apprécier les apports potentiels du nouvel accord : comment évolue la position du Maroc par rapport à celle de ses principaux concurrents, méditerranéens notamment, et quelle marge les barrières non tarifaires au commerce érigées par l’Union européenne laissent-elles aux exportations marocaines?
En effet, la part des exportations agricoles marocaines dans l’ensemble des exportations extra-européennes de l’UE s’est dégradée pour plusieurs produits phares du Maroc au profit de ses concurrents sud-méditerranéens. La Turquie, quatrième producteur mondial de tomates avec une production en expansion régulière favorisée par des investissements récents en capital industriel, a augmenté considérablement ses exportations vers l’Union européenne qui sont passées de 1% à 20% de l’ensemble des importations extra-européennes de l’UE entre 1999 et 2008, période sur laquelle la part du Maroc s’est dégradée de 91 à 64%. Sur la même période, l’Egypte a réalisé des performances très importantes pour l’exportation vers l’UE des pommes de terre, des fraises et des agrumes alors que le Maroc cédait des parts de marché sur ces produits. Israël a augmenté ses exportations de pommes de terre de 23 points alors que celles du Maroc ont diminué de 8 points entre les deux périodes.