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Pour leur part, les importations en orge sont estimées à 510.000 tonnes et seraient proches du million de tonnes l’année suivante, soit le double de la quantité importée pendant la campagne précédente. Selon un rapport établi par ledit département, les experts agricoles marocains les plus optimistes s’attendent à une production céréalière de 4 Mt, soit la moitié de la récolte de l’année dernière, alors que d’autres prévoient une production ne dépassant pas les 3,2 Mt, dont 2,3 Mt de blés tendre et dur et 900.000 tonnes d’orge. La raison : la vague de froid qui s’est abattue sur le pays et le manque de précipitations. Le rapport US a également révélé que les précipitations cumulées depuis le début septembre jusqu’à mars ont été réduites de moitié par rapport à l'an passé. Elles ont été estimées à 171 mm, soit une baisse de 50% par rapport à la même période de l’année précédente et de 37% à la moyenne.
Ces mêmes experts ont indiqué que les superficies de blé ensemencées pour cette campagne ont été évaluées à 3,17 millions d’hectares dont 2,18 M ha de blé tendre, 990.000 ha de blé dur et 1,78 M ha d’orge, soit une baisse de 3% par rapport à la superficie plantée l’année dernière. Près de 70% de ces superficies ensemencées sont en bon état, 20% dans un état moyen et 10% dans un mauvais état.
Les besoins du Maroc devraient principalement être comblés par la France, indiquent les experts de l'USDA qui rappellent que les importations de blé du Maroc de l’UE ont dépassé les 2 Mt et que 63 % du blé importé par le Maroc vient de l'Hexagone.
Le document de l’USDA a indiqué également que les Etats-Unis ont totalisé près de 287.600 Mt des exportations en blé dur vers le Royaume tout en soulignant que la part du marché canadien a chuté de 86% en 2010. Une situation qui en dit long sur l’échec du Plan Maroc Vert conçu dans l’objectif de remédier aux obstacles majeurs qui entravent le développement du secteur agricole et de garantir la sécurité alimentaire pour 36 millions de Marocains.
Selon certains experts, le Plan n’a pas intégré les changements climatiques et leurs impacts sur l’agriculture marocaine. Mohammed-Saïd Karrouk, professeur de climatologie à l'Université Hassan II Mohammedia et expert des Nations unies sur les changements climatiques, a précisé que le Plan Maroc Vert ne contient aucune gestion ou mention concrète du changement climatique. Selon lui, le Plan évoque seulement la gestion des ressources en eau et occulte la totalité des autres changements.
Pour l’expert marocain, la gestion de la totalité des aléas signifie en particulier la prise en considération des changements brusques de température dans les deux directions. «Ce que nous avons pris l'habitude de penser comme exception dans le passé, est devenu aujourd’hui la règle. Les ascensions et les réductions de températures sont plus fréquentes que jamais » a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’aujourd’hui, «la question n’est plus de savoir comment faire face à l'absence de précipitations, mais plutôt de savoir comment gérer la rareté et l'abondance en même temps».