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A cette occasion, le président du Centre, Abdelkader Filali, a présenté à plusieurs consuls généraux représentant des pays d'Afrique et d'Amérique latine, en présence de militants locaux des droits de l'Homme, les conclusions de son dernier rapport intitulé "Modèles mondiaux de recrutement d'enfants : Analyse approfondie".
D’après des recherches de terrain menées dans des régions comme le Sahel, la Colombie et le Kazakhstan, outre des entretiens avec d'anciens enfants soldats des camps de Tindouf, le rapport dudit Centre s'articule autour de trois questions principales : "pourquoi le recrutement d’enfants existe encore dans certaines régions d’Amérique latine ?", "pour quelles raisons les groupes armés, quelle que soit leur idéologie, utilisent-ils des tactiques similaires pour recruter des enfants" et “pourquoi le risque de réenrôlement reste si élevé pour les anciens enfants soldats?”.
Cette étude présente une analyse sans précédent des mécanismes systématiques par lesquels les enfants sont exploités dans les zones de conflit. Elle explore également en détail les facteurs géopolitiques et socio-économiques qui conduisent au recrutement d'enfants en Afrique, en Amérique latine et en Asie.
Dans une déclaration à la presse, M. Filali, a souligné que la rencontre avec les diplomates accrédités à Dakhla a permis de passer en revue les résultats du dernier rapport du Centre, fruit d'un travail de terrain mené notamment dans les régions du Sahel et du Sahara en Afrique, en Colombie, en Amérique latine et au Kazakhstan en Asie.
Le rapport, a poursuivi M. Filali, s’est penché principalement sur une série d’axes ayant trait aux méthodes de recrutement d'enfants dans les régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, notant qu'il existe des méthodes similaires utilisées par les groupes armés, les milices, les groupes terroristes, voire certains groupes criminels transnationaux, dans des opérations de recrutement d'enfants.
Le président du Centre a souligné que les conclusions de ce rapport, qui apporte une valeur ajoutée aux instances juridiques et à ceux qui sont concernés par la protection des droits de l'Homme, en particulier des droits des enfants et des femmes, ont été présentées à la communauté internationale à travers une série de rencontres organisées dans les principales capitales européennes et latines.
Par ailleurs, il a affirmé que le Centre a développé, en s'appuyant sur l'intelligence artificielle, des cartes pour surveiller et diffuser en temps réel les mouvements des milices et des groupes armés ciblant le recrutement d'enfants dans diverses régions du monde, indiquant que le Centre œuvrera à partager ces informations avec les gouvernements et les instances onusiennes pour contribuer au renforcement des mécanismes de surveillance et de suivi.
M. Filali a fait savoir que lors de cette rencontre à Dakhla, les diplomates ont suivi avec beaucoup d'intérêt le contenu de ce rapport et les résultats obtenus, ce qui a permis d'échanger des vues et d'enrichir la discussion dans le cadre de perspectives de coopération avec le Centre qui devrait, dans les prochains jours, accueillir des chercheurs résidents originaires des pays africains et latins américains.
Pour sa part, le Consul général de la Guinée-Bissau, Armandinho Erickson Fernandes Teixeira, a salué la pertinence des conclusions présentées par le président du Centre, louant les efforts inlassables et le rôle joué par cette structure qui met en exergue la gravité du phénomène des enfants soldats, encore répandu dans de nombreuses zones de conflit à travers le monde.
M. Fernandes Teixeira a également fait part de sa ferme condamnation de l'acte criminel odieux consistant à recruter des enfants et à les impliquer dans des conflits armés et des guerres, ajoutant que la place naturelle des enfants est à l'école et non pas sur les lignes de front.
Créé en 2022, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats a pour objectif de contribuer à la lutte contre le recrutement des enfants soldats à travers notamment la sensibilisation sur leur sort, les processus de leur embrigadement ainsi que sur les causes sous-jacentes qui alimentent ce fléau.
Le Centre développe et diffuse, à travers des recherches académiques et des partenariats, des stratégies pour lutter contre toutes les formes de recrutement d'enfants et œuvre à évaluer et à recenser les enfants soldats non enregistrés, tout en proposant des solutions innovantes pour lutter contre leur exploitation dans les conflits armés.