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"Max-Alain Gradel", c'est le taulier, résume pour l'AFP Patrice Beaumelle, sélectionneur de la Côte d'Ivoire de 2020 à 2022.
Seul joueur déjà champion d'Afrique de l'effectif avec Serge Aurier (en 2015), l'entrée en scène du cadre aux 107 sélections (17 buts) a sonné le réveil des Eléphants.
"Il permet d'équilibrer l'équipe dans un travail collectif, il sait garder le ballon, il est fiable, gros travailleur et toujours en train de penser à l'équipe avant lui", résume Beaumelle.
L'autre élément d'expérience incorporé par le nouveau sélectionneur Emerse Faé, alors que Jean-Louis Gasset, écarté après le 4-0 contre la Guinée Equatoriale, ne l'avait pas utilisé au premier tour est Séri.
Son sens du jeu a fait merveille notamment contre le Sénégal (1-1, 5 t.a.b. à 4) en 8e de finale
"Séri, c'est la sentinelle, le métronome, celui qui donne le tempo des Eléphants", estime Beaumelle.
L'ancien niçois accomplit "le travail de l'ombre. Vous avez des (Ibrahim) Sangaré, des (Franck) Kessié des Seko (Fofana) qui sont plus dans le volume, quand on est simple spectateur on ne voit qu'eux, Jean-Michaël Séri est celui qui va équilibrer l'équipe, un peu comme Makelele à l'époque de Zidane", ajoute l'ancien coach.
Ses courses folles, son activité inépuisable et sa frappe de mule ont beaucoup apporté à la Côte d'Ivoire.
Seko Fofana avait marqué le premier but de cette CAN, contre la Guinée-Bissau (2-0), avant de couler et d'être rattrapé par les critiques, qui lui reprochent de parfois privilégier son club à l'équipe nationale.
Mais dans la phase à élimination directe, il s'est réveillé, décisif notamment contre le Mali (2-1 a.p.) en quarts de finale, où deux de ses frappes amènent les buts des Eléphants, à la toute fin du temps réglementaire puis de la prolongation, car Seko n'arrête jamais de courir.
Sébastien Haller, la star la plus attendue de l'équipe, est arrivé blessé à la cheville et n'a pas pu jouer le premier tour.
Il vivait un calvaire. Soigné d'un cancer des testicules, il restait sur une demi-saison sans but avec Dortmund, sauf en Coupe d'Allemagne contre un club amateur. "La dernière année a été plutôt difficile pour moi et pour ma famille", disait-il.
Mais il s'est progressivement ébroué, amène le but égalisateur contre le Sénégal, pèse contre le Mali dans un rôle de sacrifié, à dix contre onze, et marque d'une volée le but en demi-finale contre la RD Congo (1-0) et surtout le but du titre d'une habile déviation en finale contre le Nigeria (2-1).
Seul joueur ivoirien qui a joué toutes les minutes avec le gardien Yahia Fofana, Evan Ndicka a été le patron de la défense de la orange.
Dernier arrivé, premier servi. Eléphant seulement depuis septembre, l'ancien sélectionné chez les jeunes français s'est imposé comme un indispensable défenseur.
Formé à Auxerre, endurci à l'Eintracht Francfort, Ndicka apprend désormais la tactique à l'italienne à l'AS Rome, à 24 ans, le jeune champion d'Afrique a un avenir radieux devant lui.