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Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), la lenteur de la reprise dans la zone euro, en particulier sur les marchés pertinents pour l’économie nationale, ne manquera pas d’avoir des conséquences au niveau national à travers les principaux canaux de transmission que sont la demande adressée au secteur d’exportation, l’afflux d’investissements et les transferts financiers liés au tourisme et à la migration.
Face à ces effets exogènes, l’environnement national n’est nullement favorable à une poursuite sur un trend haussier. «Les contraintes pesant sur les ressorts internes de l’activité devront induire un ralentissement sensible du cycle de croissance», précise le CMC dans sa note intitulée «Croissance en 2014 : perspectives de ralentissement», parvenue à Libé. Le taux de croissance projeté dans «le scénario prévisionnel pour l’exercice à venir ne dépasserait guère 3,7 %, ce qui équivaut à un repli de 1,2 point par rapport à l’année 2013» précise l’institution présidée par Habib El Malki.
Dans le détail, le CMC soutient son pronostic par le fait que les paramètres de l’économie nationale ne devraient pas connaître de changements profonds, voire qu’il est fort probable que les «conditions climatiques particulièrement favorables tout au long de la saison des cultures 2012-2013», ayant constitué la clé de la croissance en 2013, «risquent de ne pas se reproduire à l’identique pour permettre de retrouver des niveaux de performance comparables à la campagne précédente», soulignent les auteurs de ladite note.
C’est en retenant la moyenne des trois dernières années que le CMC a prévu une croissance de 3,7%, un taux qui risque de se dégrader dans le cas d’une campagne agricole en deçà de cette moyenne. Dans une telle hypothèse, le secteur agricole et les activités qui lui sont liées pourraient constituer un «facteur supplémentaire de ralentissement de l’activité», «amplifiant par la même les répercussions d’une conjoncture internationale encore poussive», ajoutent-ils.=
Pour ce qui est des activités industrielles, déjà en berne, le CMC prévoit, un faible dynamisme des activités, sous l’effet, entre autres, de l’augmentation des coûts des facteurs de production, qui devraient, en effet, subir des hausses sensibles à cause du renchérissement des matières premières importées et de l’énergie, en particulier depuis la mise en œuvre du système d’indexation.
Malgré le resserrement des conditions de l’offre et l’atonie de la demande, les projections pour 2014 retiennent un taux de croissance pour l’ensemble du secteur industriel de 2,1 % contre 1,5 % en 2013.
Par ailleurs, le CMC retient une faible évolution de la consommation, en particulier celle des ménages, qui devrait s’accroître au taux de 3,7 % en termes réels, en décélération de 0,2 point par rapport à l’année 2013. Il en est de même de l’investissement dont le volume global progresserait d’à peine 2,6 % en valeurs réelles. Le CMC exhorte, implicitement, les ménages à s’attendre à plus de tensions inflationnistes sous l’effet de la hausse des coûts de production, en particulier les coûts de l’énergie et des matières premières.
Dans un tel contexte, le Centre marocain de conjoncture juge que « la politique budgétaire a un rôle de premier plan à jouer pour insuffler une nouvelle dynamique au système productif à travers l’impulsion par la dépense publique, notamment celle de l’investissement, mais «les perspectives budgétaires pour l’année 2014 ne semblent pas cependant offrir des marges de manœuvre suffisantes à cet effet», conclut-il.