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En ces temps de réforme et de changement, les militantes de l’ADFM en sont convaincues : la révision de la Constitution est une occasion historique «pour faire un saut qualitatif et asseoir une démocratie effective où l’égalité entre les hommes et les femmes est un pilier essentiel». Dans un mémorandum adressé le 11 avril à ceux et celles de la commission Menouni, l’association décline sur tous les tons et à tous les modes, la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. «Notre société a mal à une telle égalité et plus encore l’Etat. Il est sûr qu’il y a un tel gouffre entre les deux sexes en termes d’exercice de leurs droits et libertés fondamentales qu’il ne peut être comblé de manière naturelle. Des mesures fortes doivent être prises et seule la Constitution peut garantir cette égalité», soutient cette membre fondatrice de l’Association démocratique des femmes du Maroc. Et justement l’une des propositions de l’ADFM consiste à élargir les changements qu’a connus la situation des Marocaines au cours de cette dernière décennie. « Leur inscription dans la loi suprême va en garantir l’application », peut on lire dans le mémorandum de l’association.
L’institutionnalisation des mesures positives visant à accélérer la pleine citoyenneté des femmes ainsi que la réforme de l’article constitutionnel relatif à la participation politique et l’accès aux postes de responsabilité des femmes, exactement de la même manière que les hommes sont quelques-unes des idées-force de cette ONG qui n’a de cesse de rappeler que les droits des femmes sont d’abord et avant tout des droits humains. « La non discrimination dans l’ensemble des politiques publiques et particulièrement dans les budgets est également l’une de nos revendications», rappelle notre interlocutrice.
C’est toute la problématique de la sécularisation du droit que pose, avec sérénité, l’Association démocratique des femmes du Maroc. Dans un Etat de droit, fait-elle valoir, les conventions internationales relatives aux droits humains et aux libertés doivent avoir la primauté sur les lois internes.
Celles de l’ADFM le proclament haut et fort : la lutte contre la violence faite aux femmes doit pouvoir trouver place dans le texte de la Constitution. Les activistes sont réalistes et rêvent d’une criminalisation d’une telle violence que garantirait la loi suprême. «De la même manière que nous disons clairement qu’il faut nettoyer la Constitution de tous les textes de loi et pratiques discriminatoires ou incitant à la violence à l’encontre des femmes», souligne cette activiste de l’association.
Une Constitution qui consacre l’égalité sans réserves, une loi suprême qui porte des mesures positives pour que les Marocaines et Marocains soient égaux dans les droits, les devoirs et les responsabilités. Cela devrait d’ailleurs commencer par la langue utilisée dans la Constitution et la référence claire et sans ambiguïté à la fois à la femme et à l’homme. Plus que jamais, la symbolique est annonciatrice de changement.