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Ainsi, de la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique, à celle de la centrale solaire Noor Ouarzazate1, en passant par des détails sur le Plan d'accélération industrielle 2014-2020, ces thématiques ont été passées au peigne fin par les participants.
En effet, s’exprimant à l’ouverture du FIAD, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, a commencé par faire savoir que ce forum constitue un tournant décisif dans la perspective d'un engagement collectif pour garantir la sécurité alimentaire en Afrique, précisant que sa réalisation dans ce continent est tributaire d'une coopération Sud-Sud efficace et durable.
Il a exprimé, dans ce cadre, la disposition du Royaume à partager son expérience et son expertise dans le domaine agricole avec les pays africains frères et amis, rappelant, dans la foulée, le modèle de coopération agricole réussie avec nombre de pays subsahariens dont le Mali.
Organisé à l'initiative du Groupe Attijariwafa bank et de Maroc-Export, cet événement a été propice pour mettre en exergue que de plus en plus d'Etats africains se dotent de visions sectorielles structurées matérialisées par des plans chiffrés et des projets d'investissement ciblés dans tous les domaines, donnant ainsi confiance et visibilité aux opérateurs économiques. En effet, le PDG du Groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, a déclaré, à cet égard, que la valorisation des ressources naturelles, la «co-localisation», ou encore le «local content» figurent dans l'agenda des décideurs publics en vue de capter une meilleure valeur ajoutée locale, assurant création d'emplois et transferts d'expertise insistant sur le fait qu’il est nécessaire d’aller encore plus loin.
Selon M. El Kettani, l'organisation d'un décollage économique durable du continent africain implique de mener à bien plusieurs réformes et initiatives décisives à même de libérer les énergies.
«Il s'agit de la constitution de blocs économiques régionaux de libre-échange, cohérents et intégrés, l'investissement massif dans le capital humain et la mise à niveau des systèmes éducatifs, en partenariat et en réponse aux besoins du monde de l'entreprise, la poursuite des efforts en matière de gouvernance et de partenariat public-privé pour la mise en place d'un cadre propice au développement des infrastructures, ou encore, l'encouragement de l'épargne longue à travers la réforme des marchés financiers», a-t-il fait ressortir rappelant l’importance de ce FIAD dédié à des thématiques cruciales dont l’ agriculture, l’électrification et l’entrepreneuriat. A ce titre, il a tenu à souligner que dans des pays africains où l'agriculture constitue le premier secteur de l'économie avec 25 % du PIB, où 63 % de la population vit dans le monde rural et subsiste grâce à l'agriculture, la prise en charge de ce secteur s'avère décisive pour envisager une croissance inclusive et réductrice des inégalités, tout en réussissant le passage d'une agriculture de subsistance à une autre moderne. Et de noter que l'électrification du continent constitue un autre enjeu majeur avec près de 600 millions d'Africains qui n'ont pas accès aux réseaux électriques et les taux d'électrification moyens des pays subsahariens qui ne dépassent guère 20 %.
Pour sa part, la DG de Maroc Export, Zahra Mâafiri, a affirmé que le développement économique de notre continent est une affaire qui doit mobiliser et faire converger vers une finalité commune toutes les forces vives de l’Afrique expliquant que la clé du développement c’est l’intégration, d’abord à l’échelle des régions puis au niveau du Continent.
A cette occasion, Mustapha Bakkoury, président du Directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN) et président du Conseil de la région Casablanca-Settat, qui s’exprimait à l’ouverture de l’événement, il a souligné que chaque Etat est appelé à créer son propre modèle de développement pour un essor économique réussi, mettant en relief que l'investissement dans le domaine des énergies renouvelables est décisif dans le développement du secteur agricole.
Par ailleurs, lors de cette manifestation, le Groupe Attijariwafa bank a lancé, dans une cérémonie prévue à cet effet, le Club Afrique Développement (CAD). Ce dernier constituera, selon M. Kettani, le cadre idéal pour favoriser l'émergence de chantiers structurants et soutenir les idées innovantes qui donneront naissance à des projets de développement durable dont le continent a tant besoin indiquant que ce Club est une structure ouverte à toute entreprise quelles que soient sa taille et son activité, désirant étendre ses activités en Afrique. Et de faire observer que cette initiative cible dans une première phrase une population de 3.000 adhérents potentiels constitués de membres actifs, de membres d'honneur et de membres prescripteurs à même de convaincre des opérateurs économiques d'y adhérer, notant qu’à l'heure actuelle, quelque 600 membres ont manifesté leur volonté de souscrire aux manifestations du Club.
Aussi, en marge de ce lancement, deux conventions ont été signées pour renforcer cette structure et la rendre plus efficiente pour ses membres et accroître leurs opportunités d'affaires. Ainsi, ces conventions ont été conclues respectivement avec BPI France et Banco Santander d'un côté, et le Club Afrique Développement de l'autre.