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L’intensification des combats entre les troupes loyales au Président sortant Laurent Gbagbo, et celles d’Alassane Ouattara, Président reconnu par la communauté internationale et le manque, voire l’inexistence de techniciens à l’aéroport d’Abidjan, ont forcé le Boeing 747 affrété par le Maroc à rebrousser chemin.
Pour les autorités marocaines, il n’est pas question de jouer avec la vie de nos concitoyens, tant que la situation sécuritaire est chaotique. «Leur intégrité corporelle est primordiale pour nous», nous a précisé Jaafar Debbagh, directeur du pôle d’action sociale et éducative au sein du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.
Pour lui, la difficulté du démarrage de l’opération d’évacuation s’explique par le fait que plusieurs Marocains résident dans les principaux lieux d’affrontements, notamment ceux qui se trouvent près de la résidence de Gbagbo et du palais présidentiel.
« En ces endroits, les gens ne peuvent pas se déplacer vers l’aéroport par peur des balles perdues ou de possibles exactions. C’est pourquoi on leur a demandé, par le biais des services de notre ambassade sur place, de rester chez eux, jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse», nous a-t-il affirmé.
Pourtant, le Royaume, a souligné notre interlocuteur, suit de près la situation à travers une étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger et l’ambassade du Maroc à Abidjan.
«Notre ambassade mène avec l’ensemble des membres de la communauté marocaine en Côte d’Ivoire des actions pour identifier et recenser les Marocains qui souhaitent quitter le pays et essaie également de subvenir à leurs besoins en nourriture, soins médicaux et autres», nous a-t-il confié.
Concernant les 10 ressortissants marocains, qui ont été accueillis dernièrement au Camp Port-Bouet à Abidjan, par des militaires français de l'opération Licorne, M. Debbagh nous a confirmé que six personnes parmi elles allaient être déplacées vers Dakar avant d’être transférées vers le Maroc par le ministère de la Communauté marocaine résidant à l’étranger. Quant aux quatre autres, elles n’ont pas encore choisi leur destination.
Le directeur du pôle d’action sociale et éducative nous a rappelé que sur les 500 Marocains vivant toujours en Côte d’Ivoire, seuls 256 ont demandé leur rapatriement vers le Maroc et que près de 430 autres ont déjà regagné le Royaume depuis le début des combats, en décembre 2010.
Selon certaines sources, la situation humanitaire à Abidjan est devenue préoccupante du fait du manque de nourriture et des fréquentes coupures d’eau et d’électricité.
Les habitants passent la plupart de leur temps cloués chez eux. Ils sont à bout. Les rues sont désertes et les pillards font la loi.