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Les chiffres de l’ONSSA ont révélé que 616 tonnes de produits impropres à la consommation ont été saisies lors de la première semaine de Ramadan dernier et que plus de 62 tonnes de ces denrées alimentaires impropres ont été saisies et détruites durant la période allant du 16 juillet au 15 août au niveau des régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et Gharb-Chrarda-Bni Hssen et plus de 54 tonnes dans les régions de Fès-Boulemane et Taza-Taounate-Al Hoceima.
Faut-il céder à la panique face à ces saisies récurrentes? Sommes-nous protégés? «Il ne faut pas crier au loup. La situation n’est pas si dramatique comme laissent penser les dernières opérations de saisie menées par les autorités compétentes. Mais cela n’empêche pas que le danger rôde dans les parages. Certains commerçants sans scrupules continuent à écouler ces produits impropres sans considération de leur dangerosité sur la santé des consommateurs», nous a précisé Rachid Hariri, vice-président de l’AMPOC. Ce dernier estime que cette situation risque de durer vu la faiblesse des mécanismes de contrôle. D’après lui, le manque de coordination entre les services chargés du contrôle et l’insuffisance au niveau du personnel rendent toute opération de contrôle presque impossible. « Il faut savoir que pour mettre en place une commission de contrôle, il faut beaucoup de temps pour parvenir à réunir l’ensemble des membres de cette commission et pour coordonner entre eux », nous a-t-il indiqué. Une évaluation que partage Mohamed Dahabi, coordinateur général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP) qui a préféré nous donner un exemple concret de la métropole économique qui doit relever des défis et surmonter des contraintes que nécessitent les opérations de contrôle. Selon lui, Casablanca dispose seulement de deux vétérinaires et de six techniciens vétérinaires œuvrant au sein des abattoirs. Ils ont pour mission de s’assurer que les viandes destinées à la consommation ne présentent aucun danger pour la santé du consommateur. Une tâche qui ne semble pas de tout repos puisque ce corps chargé de l’inspection doit quotidiennement s’assurer que les viandes destinées à la commercialisation et à la consommation proviennent d’abattoirs respectant les règles, notamment en matière d’hygiène et qu’elles proviennent d’un animal de boucherie jugé sain pour être abattu et ne présentant ni altération, ni lésion susceptibles de les rendre impropres à la consommation.
Ces contrôleurs sont appelés également à effectuer des rondes d’inspection à l’extérieur des abattoirs en vérifiant l’innocuité des viandes vendues et leurs qualités organoleptiques et nutritionnelles. « Comment voulez-vous que huit personnes seulement se chargent de s’assurer que les viandes destinées à la consommation au niveau d’une grande métropole ne présentent aucun danger pour la santé du consommateur?», s’est demandé Jamal Farhan, secrétaire général du secteur du transport des viandes relevant du Syndicat national des commerçants et des professionnels avant de poursuivre : «Le comble, c’est que ces mêmes contrôleurs sont appelés également à effectuer des rondes d’inspection à l’extérieur des abattoirs auprès de 8.000 bouchers pour vérifier l’innocuité et la qualité des viandes vendues».
Notre source va plus loin. Elle estime que ces contrôles resteront inefficaces tant que les conditions de travail de ces vétérinaires ne sont pas améliorées. «Les services concernés travaillent dans des conditions lamentables. Ils manquent de personnel et de moyens adéquats. Pire, plusieurs contrôleurs nous affirment qu’ils ne sont même pas payés pour les heures supplémentaires qu’ils effectuent chaque jour. Dans ce cas, comment voulez-vous renforcer le contrôle alors que vous manquez déjà de personnel capable d’assurer pareille mission?», s’est-il interrogé.