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Ce n’est guère aisé de faire l’unanimité autour d’une date qui conviendrait à tout le monde afin de se rendre aux urnes pour solliciter le suffrage du peuple en vue de la mise en place d’un nouveau Parlement. Un parlement new-look.
Mais d’ici la date du 25 novembre prochain, ce temps doit être mis à profit par les uns et les autres pour être fins prêts au rendez-vous fatidique.
Les partis doivent réunir leurs états-majors, désigner les candidats potentiels, et surtout sensibiliser le peuple à leurs programmes. Plus que cela, le convaincre qu’il y a réellement un changement dans l’espace politique national.
C’est un véritable bouleversement politique que le pays traverse, car il a coupé définitivement avec le passé.
C’est une entreprise difficile à engager !
Les Marocains, longtemps déçus de la politique et de leurs politiciens, auront du mal à croire du jour au lendemain au changement !
Néanmoins, rien n’est impossible ! Il faut savoir leur donner des gages. L’un qui est essentiel, c’est de présenter des candidats crédibles. De nouvelles figures, et s’il y a des anciennes, il ne faut pas qu’elles soient entachées.
Les programmes ne doivent pas être mirifiques, mais réalistes, réalisables. En un mot, sérieux.
La démagogie doit être bannie du lexique des politiques marocains. Le pourront-ils tous ?
Avec la nouvelle Constitution la donne a changé. Tout en renforçant le pouvoir du Premier ministre, elle en a fait de même pour celui du Parlement et des parlementaires. Mais est-ce que les représentants du peuple seront exempts de tout contrôle, de toute sanction ?
Le peuple qui leur a donné mandat sera là, bien là, pour suivre leurs travaux. S’il n’est pas satisfait, il fera comme ailleurs, les renvoyer chez eux et choisira d’autres qui pourront répondre à ses attentes. C’est ce qu’on appelle le jeu démocratique.
Les prochains candidats feront bien de réfléchir à deux fois avant de s’aventurer dans la chasse aux voix. Les pratiques du passé n’ont plus cours. Du moins, il faut le croire.
Nous l’avons vu ces derniers temps, que ce soient les jeunes qui ont investi les rues ou la grande majorité silencieuse, les Marocains sont fins prêts pour s’engager dans une nouvelle politique salutaire. Faisons en sorte de ne pas les décevoir !