Congrès régional de la Chabiba ittihadia de la région de Tadla-Azilal

La Chabiba au cœur de la bataille du changement pour une société démocratique et moderniste


Lahoucine Dehhou
Jeudi 6 Mars 2014

Congrès régional de la Chabiba ittihadia de la région de Tadla-Azilal
La jeunesse de l’Union socialiste des forces populaires  de  la région de Tadla -Azilal a tenu son premier Congrès régional, dimanche dernier à Béni Mellal. Ont pris part à ce congrès, les congressistes membres de la  Chabiba ittihadia relevant du secrétariat régional  des sections du parti dans les provinces d’Azilal, de Béni Mellal et de Fkih Ben Salah.
Dans une grande salle archicomble, les jeunes militants ont exprimé leur attachement au parti de la Rose. Le slogan du parti a été entonné  plusieurs fois  et les nombreux présents avaient droit à un beau spectacle de musique, un pur produit engagé réalisé par la Jeunesse ittihadie de la région de Tadla-Azilal.
Lors de l’ouverture de ce Congrès placé sous le thème «La Chabiba ittihadia au cœur  de la bataille du changement pour une société démocratique et moderniste», Ayoub Alhachimi, membre du comité d’organisation, a donné un bref aperçu historique du parti de l’Union socialiste des forces populaires. Il a évoqué ensuite les différents combats menés par ses fervents militants durant plusieurs décennies et le rôle joué par les jeunes depuis la création du mouvement de la Jeunesse ittihadie en 1976 : «Nous devons lutter et suivre les pas de nos prédécesseurs. Notre tâche, à nous, jeunes militants de l’USFP, réside dans le fait d’apporter un changement à la scène politique. Souvenez-vous tous qu’il y a une sacrée différence entre les militants qui luttent en faveur des forces populaires, les militants victimes de l’incarcération, ceux  des prisons, ceux des vrais principes populaires  et les pseudo-militants qui excellent dans  les insultes, la diffamation  et le «takfir», ceux qui confirment, de nos jours, leur tendance obscurantiste en encourageant l’exclusion et le bannissement de l’autre», a-t-il poursuivi. Il a enfin  exhorté  ses camarades  à réfléchir, lors des travaux  du congrès, sur  d’autres  outils de mobilisation pour bien servir le peuple marocain et défendre nos acquis contre les décisions du gouvernement qui fait fi des revendications des couches démunies et de leurs contestations. Et de poursuivre : « Il n’est plus permis d’accepter cette politique qui impose et augmente les taxes sur plusieurs denrées alimentaires. Il est de notre devoir de lutter main dans  la main avec les forces vives de notre pays  qui a besoin des jeunes responsables, engagés, capables de le  faire avancer».
Il a estimé qu’il est indispensable d’entériner les décisions et  le règlement du parti de Mehdi Ben Barka, de Omar Ben Jelloun et  d’Abderrahim  Bouabid avant de conclure : «Ce Congrès régional, se tient  conformément au plan organisationnel   et  suite,  bien sûr, aux recommandations  du parti  visant la restructuration dictée  par les résolutions prises lors du IXème Congrès national».
A son tour, Abdelhaq Chamakh, membre du bureau national de la Chabiba ittihadia a affirmé que le bureau national de la jeunesse usfpéiste travaille conjointement avec le Bureau politique  pour reconstruire le parti  sur de nouvelles bases solides. Il a affirmé que les congrès régionaux se tiennent  dans des  conditions politiques exceptionnelles.
Pour lui, il est temps de faire participer les jeunes à l’exercice de la démocratie et à l’action politique afin de défendre les valeurs et les acquis de nos leaders. «Comme  le gouvernement actuel  est loin de garantir la relance économique et la paix sociale tant escomptée, il faut que les jeunes de la gauche marocaine se mobilisent. Nous sommes tenus de dialoguer avec le peuple sur la base de ses aspirations sociales et démocratiques pour faire face aux décideurs qui  contrôlent la scène politique  et qui ont ramené  nos acquis politiques, économiques et culturels au point mort», a-t-il soutenu.   
Prenant la parole, Mustapha Al Moutaouakil a attiré l’attention de l’auditoire  durant son long discours. Il a commencé par demander  aux congressistes   si en tant que jeunes Marocains, ils étaient  satisfaits de ce qui se passe dans notre pays et  s’il  n’est pas de notre devoir de méditer, de décider et de prendre notre destin en main. Il a ensuite expliqué : «Nous assistons incessamment à un combat  acharné entre deux forces, à un face-à-face  féroce  entre les forces de l’échec, de l’aliénation, de l’apostasie et de la régression et les forces que nous représentons, les forces du changement, du modernisme et de la démocratie. «La vitesse avec laquelle nous avançons est moins rapide que la leur, car ils bénéficient du prestige, de l’argent, de l’autorité et du pouvoir, mais nous, nous allons  plus vite qu’eux, car nous vivons en symbiose avec nos principes alors qu’eux, s’attachent de plus en plus à leur malheureuse histoire», a-t-il clamé.
Abordant le second point de son exposé, le représentant du Bureau politique a clarifié certaines zones d’ombre chez les jeunes. Il a surtout insisté sur le fait que «le mouvement de la Jeunesse ittihadie que nous voulons reconstruire, aujourd’hui, est un mouvement qui sera bien ancré dans la société et lié profondément aux couches sociales et maîtrisant les principes  et les aspirations du parti». S’adressant aux  futurs cadres du parti, il renchérit : «Il convient de souligner que la jeunesse a un rôle immédiat à jouer pour  l’épanouissement et l’avenir non seulement du parti mais de notre pays vu que nos jeunes disposent du potentiel nécessaire pour contribuer activement au changement, thème de notre Congrès et que  les militants du  parti de la Rose sont tenus d’y apporter les modifications et les corrections de l’intérieur du parti. Nous tendons tous vers un but identique étant donné  que nos relations sont basées sur la discipline et le respect des principes et des décisions prises par nos instances». 
Pour conclure, Mustapha Al Moutaouakil  a affirmé que les fondateurs des tendances islamiques, ceux qui se veulent les protecteurs de la religion doivent savoir  qu’ils sont eux-mêmes les grands profanateurs de la religion, car l’islam s’adresse à tout le monde.
A la fin de cette séance d’ouverture, les organisateurs ont fait une bonne surprise à l’assistance : un jeune artiste peintre, Machiche, est monté sur l’estrade. En un temps record et sous les applaudissements et les slogans du parti, il a peint un splendide portrait de Omar Ben Jelloun.
 


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