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«Tout le monde le sait. Le problème est en train de se poser chez les islamistes du gouvernement. D’une manière ou d’une autre, ils sont appelés à répondre à ces questions et à prendre des décisions. Les Pjdistes sont face à deux options : reporter leur congrès pour l’organiser après les élections législatives ou adapter leurs statuts pour garder Abdelilah Benkirane au poste de secrétaire général du PJD. Ils savent qu’il n’y a pas de 3ème voie possible», explique ce professeur de sciences politiques très attentif aux adaptations d’un PJD qui s’est bien accommodé des contraintes du pouvoir.
En interne, les premières discussions ont commencé. A l’une des dernières réunions du secrétariat général du parti de la Lampe, on a évoqué le sujet. Un premier tour de table a bel et bien eu lieu. D’ailleurs un communiqué du PJD sanctionnant cette réunion du secrétariat général en prend acte. «En ce qui concerne la tenue du 8ème congrès du parti, les membres du secrétariat général en ont discuté de manière préliminaire. Ils y reviendront prochainement plus en détail».
le demande»
«C’est une question embarrassante car j’ai déjà fait deux mandats. Que je sois disposé ou non, la question ne se pose pas, car la décision en revient au parti. Il n’y a, en principe et selon les statuts du parti, aucune possibilité pour un 3ème mandat, mais si les membres du parti veulent changer les règles, c’est leur affaire. Au PJD, nous avons une règle : personne ne se présente, c’est le congrès qui soumet les candidatures ; et quand on soumet une candidature, personne ne se désiste», avait-il en effet répondu au journaliste qui lui posait très clairement la question. Une manière de dire qu’il restera si la demande lui en était formulée…
Partira, partira pas ? C’est un vrai dilemme qui se pose à l’actuel SG du parti de la Lampe et à ses ouailles. «Quelle que soit l’option retenue, cela ne se fera pas sans dommages pour ce parti qui a pris goût au pouvoir. Si Abdelilah Benkirane s’en va avant les élections, les répercussions risquent de se faire ressentir sur les résultats. Le discours populiste du chef du gouvernement et leader du PJD n’a pas son pareil au sein même du parti de la Lampe. Si le congrès est reporté pour après les élections, le PJD prendra alors le risque d’apparaître comme un parti qui tord le cou à la démocratie interne, et c’est exactement ce qu’il reproche aux autres. Quant à la troisième option, celle qui verrait l’élaboration de nouveaux statuts pour garder Benkirane, elle est tout aussi dommageable. Le message envoyé serait négatif, celui d’un leader maintenu en statue indéboulonnable.
La succession de M. Benkirane tombe certes au mauvais moment, c'est-à-dire dans une séquence électorale. Ce qui n’empêche pas certaines figures au sein de la famille des islamistes au gouvernement, de piaffer d’impatience. Une guerre à fleurets mouchetés aura-t-elle lieu?