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Cette conférence, qui connaît la participation d’une quarantaine de pays africains, en provenance des cinq sous-régions du continent, vise à exprimer le soutien à la Décision Assembly/AU/Dec.693 (XXXI), adoptée lors du 31ème Sommet de l’UA, tenu les 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott, précise le MAECI dans un communiqué, notant que cette décision réaffirme l’exclusivité des Nations unies dans l’examen du différend régional au sujet du Sahara marocain.
La tenue de cette conférence s’inscrit dans la vision sage et éclairée des Etats africains en vue du renforcement de l’unité du continent et du rejet de toute tentative de le dévier de ses priorités urgentes en matière de développement humain durable, d’intégration régionale et de prospérité de ses citoyens, conclut le ministère.
Par sa seule tenue et le nombre de pays qui vont y participer, cette conférence va permettre de remettre les pendules à l’heure concernant le dossier saharien.
Le Polisario et l’Afrique du Sud avaient, en effet, cherché à fourvoyer l’opinion publique internationale en annonçant le 16 février dernier que Pretoria allait accueillir les 25 et 26 mars 2019, une soi-disant conférence internationale de l’Organisation de développement de l’Afrique australe (Ndlr : organisation qui compte 16 pays, à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, les Comores, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, la Namibie, l’Ile Maurice, la République démocratique du Congo et les Seychelles) pour la solidarité avec les ennemis de notre intégrité territoriale.
La conférence de Marrakech remet donc les pendules à l’heure en reprenant la position officielle de l’UA : l’appui au processus politique de l’ONU et pas plus que cela, la seule référence étant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. C’est la position qui a été adoptée par le Sommet de l’UA à Nouakchott, en juillet 2018. Laquelle position avait mis un terme aux errements de certains pays dont l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Algérie et le Mozambique. Et cerise sur le gâteau, elle avait coupé l’herbe sous les pieds de ces pays en décidant “d’établir un mécanisme africain comprenant la Troïka de l’UA, à savoir les présidents sortant, en exercice et entrant de l’UA, ainsi que le président de la Commission, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations unies, et ce en encourageant les parties à faire preuve de flexibilité, en mobilisant un appui aussi large que possible aux efforts que mènent les Nations unies et en réfléchissant, en étroite consultation avec ladite instance, sur le contenu du compromis souhaité. Ce mécanisme fera régulièrement rapport sur l’exécution de son mandat à la Conférence de l’Union et, si besoin en est, au Conseil de paix et de sécurité au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement. La Conférence décide que la question du Sahara ne sera abordée que dans ce cadre et à ce niveau».