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Le ministre a précisé que l’impact de cette crise est inévitable. Ainsi, «les populations migrantes se sont-elles trouvées dans la tourmente, victimes de la baisse d’offre d’emploi et de pouvoir d’achat», a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, il a rappelé que le gouvernement a consacré à la communauté marocaine à l’étranger un comité sectoriel au sein du comité de veille stratégique chargé de suivre les répercussions de la crise mondiale sur l’économie marocaine. Plus concrètement, des mesures d’urgence ont été prises telles que la réduction du coût des transferts d’argent des MRE, la « création d’un fonds spécial pour inciter leurs investissements », ainsi que des facilitations de leur accès au logement et de « rééchelonnement de leurs dettes auprès des banques marocaines », précise le ministre.
Côté droits humains, Mohamed Ameur a indiqué que le gouvernement veille avec beaucoup de vigilance à la défense des droits des MRE dans les pays d’accueil afin qu’ils jouissent de leurs droits « sans exclusion ni discrimination ». Pour lui, « une dynamique solidaire (…) est la meilleure solution pour préserver à la fois les intérêts des pays de départ et d’accueil ainsi que les droits et les acquis des populations immigrées ».
Le rapport introductif de cette conférence internationale a été présenté par le professeur Mohamed Khachani. Il justifie le choix de la thématique de la crise par les effets néfastes qu’elle a causés aux MRE et à l’économie nationale. Il a rappelé que cette partie de la société marocaine constitue 10% de la population et apporte aux finances du pays l’équivalent de près de 10% du PIB marocain, et ce par les transferts d’argent seulement. Il a signalé que l’impact de la crise sur l’économie marocaine se fait sentir «à travers le canal du commerce extérieur suite au ralentissement de la demande externe dans le secteur touristique, les investissements extérieurs et les transferts des MRE».
Signalons que cette conférence internationale a débattu de plusieurs thématiques liées à la question de la migration en relation avec la crise économique que connaît actuellement le monde. Ainsi, nombre de cas de pays ont été étudiés, notamment le Maroc, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, le Ghana, les Philippines et l’Egypte.
Rappelons que le rapport du Plan des Nations Unies pour le développement (PNUD) de cette année a été articulé autour de la question de l’immigration dans le monde et appelé à lever les barrières qui l’entravent. Ce rapport a montré aussi que la migration peut améliorer le développement humain pour les personnes migrantes ainsi que pour les communautés d’accueil et de départ. Il a recommandé également à tous les Etats d’ouvrir les voies d’entrée existantes à plus de travailleurs, tout en veillant à garantir le respect de leurs droits humains fondamentaux et les intégrer dans les stratégies de développement des Etats d’accueil. En cette matière, ledit rapport considère le Maroc comme un nouveau « aimant » de la migration, à l’instar de la Thaïlande et du Costa Rica.