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Il est 11 heures devant la Cour d'appel de Salé quand plus de 50 jeunes militants de la Jeunesse ittihadie, des étudiants de la Faculté de droit de Salé Jadida, des femmes et des acteurs associatifs et politiques dynamiques au sein du Mouvement 20 février se sont rassemblés et ont scandé des slogans revendiquant la liberté de Mehdi Boukillou. Ce sit-in pacifique était organisé par la Chabiba en solidarité non seulement avec Mehdi mais aussi avec d'autres cas de violations des droits humains à Salé, notamment l'affaire de Fodeil Abrkan, décédé sous la torture au commissariat Hay Salam et la petite Riham Samara à qui on a sectionné une main suite à une faute médicale à l'hôpital militaire de Rabat et son père qui fut viré de l'armée après qu'il a décidé de poursuivre les médecins militaires responsables de cette grave faute .
A 13 heures, le jugement de Mehdi est entamé dans le même tribunal. Les avocats de Boukillou, impressionnés par cette histoire insensée, ont rappelé au juge que cette affaire est politique et qu'elle connaît de graves violations des droits humains. « Comment peut-on admettre qu'un jeune à l'âge de 15 ans puisse mener un projet jihadiste et constituer une bande terroriste comme l'avait signalé le verdict ? » souligne son avocat Khalil Idrissi. Il a ajouté par ailleurs que le site électronique « exact.com » qui, selon la justice marocaine, est un site jihadiste, devrait porter plainte contre l'Etat marocain. « C'est un site de commerce international », affirme-t-il. Pour preuve, Mehdi est considéré aujourd'hui par ses professeurs et le corps administratif de sa Faculté comme un étudiant studieux et responsable. En outre, il a relevé les propos contradictoires, avancés par les enquêteurs judiciaires sur la base desquels la Cour a infligé une peine de 10 ans de prison à Mehdi.
Deux heures après ce plaidoyer et après le sit-in réussi de la Jeunesse ittihadie, le verdict est tombé : une année de prison ferme (déjà purgée) et une année de prison avec sursis. Le soir même de ce lundi 18 avril, Mehdi Boukillou fut libéré. Plusieurs jeunes étaient venus l’accueillier devant la prison. Malgré ce jugement qui n'a pas totalement innocenté Mehdi, sa famille a éprouvé une joie immense.
Mehdi Benkhouja, de la Jeunesse ittihadie a déclaré que les jeunes étaient depuis le début convaincus de l'innocence de Mehdi. « Nous l'avons soutenu de toutes nos forces et nous sommes très contents qu'il soit libre aujourd'hui malgré cette année en sursis » a-t-il conclu.