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Le communiqué du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, rendu public mercredi, a annoncé à ce sujet que les investigations menées par les autorités compétentes ont conduit à l’arrestation d’un suspect qui fait partie d’un groupe extrémiste sans pour autant donner de précisions sur sa nature.
La même source a souligné que les autorités marocaines continuaient à rechercher d’autres suspects et que les investigations sont en cours pour vérifier l’authenticité d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant la décapitation de l’une des victimes. Et d’ajouter que l’opinion publique sera informée des résultats de ces enquêtes « au moment opportun ».
Pour sa part, le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), en coordination avec les éléments de la sûreté de la préfecture de police de Marrakech, a arrêté trois autres suspects impliqués dans cet acte criminel.
Selon un communiqué du BCIJ, les mis en cause ont été appréhendés dans la ville de Marrakech et sont soumis actuellement à une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent en vue de déterminer les circonstances de cet acte abject, dévoiler ses motifs réels ainsi que la piste terroriste de ce crime qui a été étayée par des preuves et des données résultant des procédures de l'enquête.
Ce crime barbare a bouleversé les habitants d’Imlil et l’opinion publique nationale en général.
Sur les réseaux sociaux, les Marocains sont unanimes à condamner cet acte barbare et certains d’entre eux ont même appelé à une marche contre le terrorisme, dimanche prochain à Rabat.
Les responsables et les organisations du parti de la Rose ont, pour leur part, fermement condamné ce crime odieux. En effet, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a dénoncé ce «double crime odieux qui reflète l’image abjecte du fanatisme», ajoutant que « les Marocains de tous bords sont unis pour y faire face».
Il a également affirmé dans une déclaration au site web Rue20 que «le terrorisme n’a ni religion ni appartenance. Il a frappé en Amérique et récemment à Strasbourg et aujourd’hui à Marrakech, et partant, les Marocains ne considèrent pas que ces crimes soient propres au Maroc».
L’Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI) a, pour sa part, exprimé sa consternation face à ce crime odieux et sa solidarité avec les familles des victimes et les deux peuples frères, norvégien et danois, tout en soulignant qu’il s’agit « d’un acte isolé qui ne peut en aucun cas porter atteinte aux fondamentaux du Royaume que sont les valeurs de paix, de tolérance, de cohabitation et de refus de toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme».
L’OSFI a aussi appelé toutes les forces nationales à un sit-in de solidarité avec les familles des victimes et de protestation contre cet acte criminel, ce samedi à partir de 11h devant les ambassades de Norvège et du Danemark à Rabat.
Meurtres
Deux auteurs de l'attaque ont été condamnés à la peine capitale et sept autres à des peines de prison.
La vigilance doit demeurer de mise
Les nombreux démantèlements de cellules terroristes en gestation par le BCIJ sont là pour nous rappeler que le danger continue à nous guetter, qu’il ne faut pas que nous baissions la garde et que nous avons l’obligation de continuer à combattre par tous les moyens légaux, les idéologies qui prônent la haine, la violence et le terrorisme.
Rien, en effet, ne peut justifier l’indicible. Surtout quand il s’édulcore de ces déviances abjectes. Encore faut-il essayer d’analyser les conditions socio-politiques qui ont permis à cette idéologie de naître, en gardant à l’esprit que les facteurs sociologiques sont des phénomènes complexes, qui ne sont pas nés du jour au lendemain, mais des processus dynamiques qui s’accumulent au fil du temps. Ceci d’autant plus que dans sa version terroriste, l’extrémisme participe d’une idéologie du prosélytisme et de l’exclusion dont la propagande exploite la misère et l’ignorance d’autrui pour pousser à l’irréparable. Mais, contrairement à d’autres formes de terrorisme, celui que nous vivons aujourd’hui et qui intervient sous le couvert de la religion, n’exclut personne.
Les terroristes ne croient ni en l’humanité, ni en le progrès, ni en l’Etat, ni à la patrie. Pour eux, la mort n’est rien d’autre qu’un simple fait de propagande.
L’être humain en soi n’a de valeur que comme victime expiatoire de nature à alimenter une propagande qui cause énormément de dégâts et permet d’installer un climat de peur, d’instabilité et de terreur. D’où l’absolue nécessité d’immuniser le tissu social contre pareille abjection.
La mobilisation doit donc demeurer au même diapason qu’elle l’a été pour faire échec aux tristes desseins des terroristes, fussent-ils des fous d’Allah ou de simples fous furieux.