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Ils étaient une soixantaine d’acteurs et actrices civil(e)s à ouvrir le bal du débat, ce week-end à Rabat, autour des réformes constitutionnelles et politiques. Actifs et actives dans tous les champs d’action civile, les participant(e)s venu(e)s de différentes régions du pays (Aït Melloul, Nador, Boudnib, Ouarzazate, Tanger, El Hoceima, Khémisset, Fès, Kénitra…), des jeunes et moins jeunes ont débattu de la situation qui prévaut au Maroc, depuis le 20 février dernier. Mais toutes et tous avaient une tâche bien claire : prospecter la vision et déterminer les rôles de la société civile dans ces réformes constitutionnelles et politiques. Pour les trois associations initiatrices de cette rencontre, en l’occurrence, «Rihanat citoyennes», «Alternatives citoyennes» et «Le troisième millénaire», ce n’est que le début d’une série de rencontres qui vont bientôt être délocalisées pour toucher les différentes régions, question d’élargir la concertation et de donner une profondeur démocratique au débat public.
Le Forum a été une occasion de débattre de plusieurs thématiques dont «Le conflit politique et social du Mouvement du 20 février : quelle vision et quelles revendications pour le mouvement civil?», «Le mouvement civil, l’axe de la justice sociale et spatiale, comme une introduction à la réforme politique et constitutionnelle» et «Le mouvement civil : la question de l’identité de l’égalité et la non discrimination comme une introduction à la réforme politique et constitutionnelle», ainsi que «Les mécanismes de plaidoyer et de lobbying».
Animé par des chercheurs, académiciens, universitaires et leaders associatifs, le débat a mis l’accent sur le contexte national et régional qui a donné naissance au mouvement ainsi que sur la nature du Mouvement du 20 février, en tant que mouvement informel fédérant dans une souplesse positive plusieurs potentialités militantes, notamment des jeunes. Et les intervenants de souligner que les revendications de ce mouvement, notamment celles relatives au changement de la Constitution, constituent une base commune de plusieurs acteurs civils et politiques, ce qui fait également la force de ce jeune mouvement pour le changement.
Ceci dit, la discussion s’est arrêtée également sur le droit à la justice sociale et spatiale, faisant remarquer que de grandes distorsions existent encore entre les régions du pays en matière de développement, du fait d’un déséquilibre en matière de répartition des investissements publics et privés.
Seules les revendications politiques et constitutionnelles sont à même d’assurer et de garantir les revendications sociales et économiques. Les participants ont également débattu des revendications culturelles et de l’égalité des sexes, dans la mesure où ces deux questions concernent tous les démocrates du pays. Le Mouvement 20 février n’a pas accordé beaucoup d’importance aux revendications du mouvement amazigh et celles de l’égalité. L’on doit, ainsi, insérer constitutionnellement l’amazighité, afin de mettre fin au préjudice qui affecte la langue et la culture amazighes.