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Pour tenter d’expliquer cela, une équipe interdisciplinaire - paléontologues, biologistes évolutionnaires et écologistes - dirigée par Jordan Okie, de l'Arizona State University, a développé une nouvelle théorie.
Celle-ci s’appuie sur plusieurs observations, entre autres, le fait que certaines espèces, comme les souris, ont un rythme de vie rapide, se développant, atteignant leur maturité sexuelle et mourant très rapidement, alors que d’autres, comme l’homme, ont une durée de vie longue et un développement relativement lent.
En revanche - et à un autre niveau -, la théorie avancée par les chercheurs prévoit que c’est dans les lignées qui se sont développées rapidement - comme celle des baleines à fanons - que l’on a le plus de chances de rencontrer des espèces de très grande taille, alors que ces tailles demeurent plus modestes dans les lignées à genèse plus lente - comme celle des primates.
Autre résultat : chez les grosses espèces - à faible taux de reproduction -, un doublement du taux de mortalité entraînerait une taille maximale 16 fois moins importante ! Confrontée à l’histoire naturelle de certains groupes de mammifères - baleines, éléphants, rongeurs, phoques et primates - connue pour ces 70 derniers millions d’années, la théorie semble donc cohérente, estiment les auteurs.
"C'est un résultat vraiment surprenant. Il met en lumière une des raisons pour lesquelles la plupart des grands animaux se sont éteints après la dernière période glaciaire, ainsi que le risque élevé d'extinction dans l’environnement moderne", conclut ainsi Alistair Evans, de l'Université Monash (Melbourne, Australie), l’un des auteurs de l’étude.