Commémoration du décès d’Abderrahim Bouabid, un homme d’Etat issu du peuple : Telle est notre lutte, une lutte pour le présent et pour l’avenir

Dix-neuf longues années sont passées depuis la disparition de Si Abderrahim Bouabid. Sa mort a affecté non seulement sa petite famille, ou ses seuls compagnons de lutte, ou encore ceux comme lui, imprégnés et convaincus des valeurs qui sont celles de la gauche, mais bien tout un pays.  Tout un peuple.Aussi la commémoration de ce 19ème anniversaire devrait-elle non seulement réunir les seuls militants du Parti qui était le sien, celui des Forces populaires, mais aussi tout Marocain habité par le Maroc, vibrant pour le Maroc et n’ayant d’autre intérêt que celui d’un Maroc appartenant au peuple marocain. Tout à l’image donc de notre regretté leader.
« Nous avons fait le serment d’assumer cette noble tâche pour servir le pays, la vérité, l’humanité, la démocratie et la justice sociale (…). Dans notre parti, nous avons tous été mis à l’épreuve dans notre persévérance  et notre fidélité à cette responsabilité. C’est aussi une responsabilité qui continue à nous incomber et que nous devons assumer par la lutte militante »…
Tel s’exprimait Si Abderrahim lors de la dernière session du Comité central de l’USFP à laquelle il a eu à assister avant de nous quitter. Un langage, des arguments et une détermination qui étaient toujours les siens. Mais cela sonnait d’ores et déjà comme un testament. Il le sera. Il l’est pour tout homme ou toute femme de gauche, pour toute citoyenne ou citoyen dignes de l’être. On ne peut ne pas y adhérer, surtout qu’il ne s’agissait en aucune manière de quelques paroles meublant quelque discours.  C’étaient là des orientations en parfaite symbiose avec le parcours  du militant qu’était Si Abderrahim.  Qu’il s’agisse du tout jeune qui a adhéré avec ferveur et spontanéité à la signature du Manifeste de l’Indépendance en 1944,  du jeune meneur des toutes premières manifestations à Salé pour dénoncer les agissements et les aberrations du Protectorat, du brillant avocat, du responsable, du dirigeant et leader politique, de l’homme d’Etat qu’il allait devenir, son seul et unique souci (il ne pouvait, pour lui, y en avoir d’autres), c’était de voir la volonté du peuple marocain l’emporter sur tout le reste.  Son loyalisme à toute épreuve, sa clairvoyance et son abnégation inégalés ont toujours fait et continuent de faire l’unanimité «Telle est notre lutte.Une lutte pour le présent et l’avenir. Une lutte pour l’espoir dans la victoire finale du peuple», ainsi en est-il de «la lutte militante» pour Si Abderrahim et par la même pour l’Union socialiste des forces populaires. Il y avait pour lui quelques raisons d’être «satisfaits de notre combat politique même si ce combat n’a pas atteint la perfection».
Tant de chemin parcouru, tant de sacrifices consentis, tant d’acquis réalisés. Mais l’ambition et la détermination du militant nous font dire qu’il reste beaucoup à faire pour un Maroc meilleur.