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commémore aujourd’hui le 67ème anniversaire
de la présentation
du Manifeste de l'Indépendance.
Ce document
marquant qui a ouvert une page
glorieuse dans la lutte menée pour l'indépendance
et le parachèvement de l'intégrité
territoriale du pays a également tracé
les contours de la politique future du Maroc et de ses choix pour l’édification d’une société
démocratique, où prévalent les libertés et les principes
de droit.
Le peuple marocain célèbre, aujourd’hui, le 67ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance, qui constitue un tournant décisif et une page glorieuse de l'histoire de la lutte menée pour la liberté et l'indépendance.
En effet, le 11 janvier 1944, le Manifeste de l'Indépendance avait été présenté au héros de l'indépendance, Feu SM Mohammed V. Des copies du document avaient été remises aux autorités coloniales et aux représentants des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne à Rabat et envoyées au représentant de l'Union Soviétique.
La publication du « Dahir berbère », le 16 mai 1930, avait été suivie par une vague de confrontations et de répression des manifestations déclenchées contre les ingérences coloniales et les revendications réclamant des réformes dans la perspective de l'indépendance.
Les jeunes militants avaient, ainsi, constitué le groupement Al-Koutla pour l'Action nationale. Le mouvement national marocain avait déjà présenté, durant les années 1934-1936, des revendications pour la liberté du pays au moment où le patriotisme gagnait en ampleur dans les villes et les campagnes.
Dans cette atmosphère empreinte de détermination à faire évoluer la situation au Royaume vers l'indépendance, le pays a connu une série de manifestations, en particulier le soulèvement de Meknès en 1937 en protestation contre le détournement du cours de l'Oued Boufekrane.
La tenue en janvier 1943 de la Conférence d'Anfa à Casablanca avait été l'occasion pour Feu S.M. Mohammed V de rencontrer le Président américain de l'époque Franklin Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill.
Le regretté Souverain avait, ainsi, saisi cette opportunité pour soumettre à la conférence l'idée de l'indépendance du Maroc et d'une adhésion du Royaume à la Charte Atlantique. Laquelle idée avait reçu le soutien du Président américain qui a qualifié de logique l'ambition du Maroc de reconquérir sa liberté.
Un an après cette conférence, les nationalistes, sous la conduite de Feu S.M Mohammed V, avaient élaboré un document portant sur les principales revendications, particulièrement l'indépendance.
Homme visionnaire, le regretté Souverain leur a inspiré des modifications et les a guidés pour la sélection des personnes qui seront chargées de présenter ces revendications, en tenant compte de la diversité sociale et surtout de la représentativité de l'ensemble des régions dans la réalisation de cet événement historique de grande envergure.
Le Manifeste de l'Indépendance comportait en particulier des revendications relatives à l'indépendance du pays sous la conduite du Roi du Maroc, Sidi Mohammed Ben Youssef, ainsi que des démarches auprès des pays concernés pour garantir cette indépendance et l'intégration du pays au sein du groupe des Etats ayant approuvé la Charte de l'Atlantique.
Le document insistait en particulier sur l'intérêt Royal porté au mouvement de réformes et à la création d'un régime politique de la choura garantissant les droits et devoirs de toutes les composantes du peuple marocain.
La présentation du Manifeste de l'Indépendance avait été suivie par une vague de manifestations, particulièrement le soulèvement du 29 janvier 1944, qui avait fait de nombreux martyrs.
Cet événement a éveillé le sens de la résistance au sein du peuple marocain, surtout que Feu S.M Mohammed V avait réitéré, lors de sa visite historique à Tanger en 1947, les revendications contenues dans le Manifeste, et refusé ainsi de se plier aux autorités coloniales qui ont exilé le regretté Souverain, déclenchant ainsi la résistance qui a permis le retour du père de la Nation et la proclamation de l'Indépendance du Royaume. Il s'agissait de réclamer l'indépendance du Maroc «dans son intégralité nationale sous l'égide de Sa Majesté Sidi Mohammed Ben Youssef».
La réponse de la Résidence fut une forte pression sur Sa Majesté le Sultan pour qu'il se démarque de l'idée de l'indépendance, et le lancement d'une série d'arrestations de nationalistes.
Le 28 janvier de la même année, une large vague d'arrestations a frappé les rangs des nationalistes. Des vagues de soulèvements et de manifestations se sont soldées par de nombreuses victimes, en particulier dans les villes de Fès, de Rabat et de Salé.
De nombreux résistants furent traduits devant le tribunal militaire pour atteinte à l'ordre public et furent mis à mort. 67 personnes ont signé ce Manifeste. Tous font partie du panthéon marocain : grands résistants avant l'indépendance, les signataires sont devenus ensuite les symboles du Maroc libre et les hommes clés de la construction du nouveau Maroc.
Dans ce climat de lutte que le Trône et le peuple menaient en parfaite symbiose, les autorités coloniales et leurs supplétifs avaient tenté en vain de semer la discorde entre le Souverain et son peuple en vue d'empêcher le pays d'accéder à une indépendance inéluctable.
Feu SM Mohammed V qui avait choisi le moment de défier la puissance d'occupation, en effectuant, le 9 avril 1947, sa visite historique à Tanger, au cours de laquelle il avait prononcé son discours historique réaffirmant les aspirations légitimes du peuple marocain à l'indépendance et son attachement aux valeurs sacrées de la Nation, avait renouvelé ses positions au cours de sa visite en octobre 1950 en France.
Face à l'action du Souverain et à la symbiose entre le peuple et le glorieux Trône alaouite, les autorités coloniales décident, le 20 août 1953, d'exiler Feu S.M Mohammed V, son compagnon de lutte, Feu SM Hassan II et la famille royale, acte qui fut à l'origine du déclenchement des opérations de la résistance, qui s'est poursuivie crescendo jusqu'à la proclamation de l'indépendance et au retour de la famille Royale.
Feu S.M Mohammed V avait alors proclamé la fin du petit Jihad pour le recouvrement de la liberté et le début d'une nouvelle ère, celle du grand Jihad pour l'édification d'un Maroc nouveau, libre et indépendant. L'esprit de cette épopée a marqué à jamais le Maroc, comme en témoigne la détermination affichée par Feu S.M Hassan II tout au long de son règne pour le parachèvement de l'intégrité territoriale.
On assistera, ainsi, à la récupération de la ville de Sidi Ifni en 1969 et des provinces du Sud en 1975, grâce à la glorieuse Marche Verte, qui fut un grand événement national au bout duquel les couleurs nationales avaient retrouvé la place qui leur reviennent dans le ciel de Laâyoune le 28 février 1976, suivi le 14 août 1979 par le retour de la province d'Oued Eddahab à la mère-patrie.
Les épopées se poursuivent sous le règne de S.M le Roi Mohammed VI pour assurer pérennité à l'intégrité territoriale, promouvoir le développement et parachever le processus démocratique.
L'objectif étant d'aller de l'avant dans la consécration des principes de citoyenneté, le Maroc se met en effet sur la voie de la réalisation d'un développement global et de la création d'une économie moderne, productive et compétitive, pour faire du Royaume un pôle régional et un acteur international, et perpétuer son rayonnement en tant que pays de la paix et des valeurs universelles.