-
JO de Paris: Oreillers, matelas, mobilier du Village olympique bientôt réutilisés
-
Christie's ouvre un siège régional à Hong Kong
-
Du vert sur le béton à Sao Paulo: Le pari "fou" d'un Brésilien
-
Lignes de Nazca: Plus de 300 nouveaux géoglyphes découverts grâce à l'IA
-
Eviter les traînées de condensation pour réduire l'impact de l'aviation sur le climat
Compte tenu de l’immensité du domaine sur lequel la forêt s’étend et de la diversité record des espèces qu’elle abrite, réaliser un inventaire précis était donc particulièrement complexe et difficile. Mais les chercheurs y sont finalement parvenus et ont dénombré pas moins de 390 milliards d’arbres appartenant à 16.000 espèces différentes. Toutefois, 50% de ces arbres ne sont issus que de 227 espèces, précisent les auteurs de la recherche parue dans la revue Science.
Selon ces scientifiques, les espèces les plus courantes, dites “hyper-dominantes”, comptent pour 1,4% de toutes les espèces d’arbres en Amazonie. En outre, le modèle mathématique utilisé pour mener à bien cette recherche estime à 11.000 les espèces d’arbres rares qui comptent moins de mille spécimens (0,12% des individus). Ces arbres entrent donc dans la catégorie des espèces considérées comme en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Alors que près de 18% de la forêt amazonienne a disparu depuis 1970, cette étude est d’un intérêt crucial. Jusqu’ici “le plus grand puits tropical de dioxyde de carbone de la planète était un trou noir pour les écologistes et les conservateurs qui ne pouvaient pas savoir quelles espèces d’arbres risquaient le plus de disparaître”, explique Nigel Pitman, un des scientifiques auteurs de cet inventaire forestier.
Désormais, comme le souligne Hans ter Steege, chercheur au Centre Naturalis Biodiversity (Pays-Bas) cité par l’AFP, “les espèces les plus courantes d’arbres en Amazonie sont identifiées et quantifiées. Des informations très utiles pour mener des recherches supplémentaires et pour les décideurs politiques”. De plus, ces informations faciliteront les efforts de conservation qui sont actuellement menés.Les chercheurs insistent d’ailleurs sur la nécessité d’intensifier l’inventaire des 11.000 espèces rares. “En effet, du fait de leur répartition très limitée, ces espèces sont extrêmement menacées par la déforestation et risquent de disparaître avant même d’avoir été observées et décrites. De plus, la distribution d’abondance mise en évidence montre que l’effort de prospection pour accéder à ces éléments rares est colossal”, explique un communiqué du CNRS.
Ils préconisent également de poursuivre les études pour mieux comprendre les causes de l’hyper dominance observée. Selon les chercheurs, “l’hyper dominance de seulement 227 espèces implique que les cycles biogéochimiques dans le bassin amazonien sont en grande partie réalisés par une infime fraction de la diversité végétale”, ce qui est important pour prédire la structure et la richesse de la forêt.