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Chez Coca-Cola un actionnaire sur quatre ne souhaite plus que les canettes du célèbre soda contiennent du bisphénol A. Et pour cause, si les études épidémiologiques disponibles ne sont pas suffisantes à ce jour pour permettre de confirmer ou d’infirmer des effets à long terme sur la santé de l’Homme, le principe de précaution est jugé très important. De plus, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) se disait préoccupé le mois dernier par l’impact possible sur la reproduction du bisphénol A (BPA), récemment interdit dans la fabrication des biberons en Europe, aux Etats-Unis et au Canada.
Ce qui rend ces premières observations préoccupantes, c’est le fait que le bisphénol A soit utilisé comme revêtement interne des boîtes de conserve, dans des bouteilles en plastique ou encore dans des canettes comme chez Coca-Cola. Des produits utilisés par des millions de personnes au quotidien. Le danger serait que la substance se retrouve dans les aliments et boissons contenus dans ces récipients.
Pourtant, Muhtar Kent, PDG de Coca-Cola depuis 2008, refuse de faire prévaloir le principe de précaution. Il a répondu à ses actionnaires que la science ne permettait pas encore de justifier une telle décision et qu’il était donc prématuré d’arrêter d’utiliser le BPA, rapporte le Vancouver Sun. Le responsable ajoute : “Si la compagnie avait le moindre doute au sujet de la sécurité de ses emballages, elle arrêterait de s’en servir”. Pourtant, des associations ainsi qu’un nombre grandissant de consommateurs ne cessent d’élever le ton pour que cette substance soit bannie de notre quotidien.
Coca-Cola reste l’une des boissons les plus populaires au monde et il est fort probable que cette décision concernant le bisphénol A n’ait pas de réel impact sur ses ventes. Il sera très difficile dans ce cas de faire plier le géant américain si la législation, aux Etats-Unis ou en Europe, ne bouge pas concernant les canettes.