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Lors de cette soirée de clôture, Mouaad Jamai, président fondateur d’Andalussyat, a annoncé que Casablanca aura bientôt son théâtre. L’accord sur son financement sera finalisé avant la fin de l’année. Mais il n’a pas pipé mot sur l’enveloppe budgétaire, ni sur les sources de financement. « L’affaire est encore tenue secrète », nous a déclaré Noureddine Ayouch.
Etalé sur une superficie couverte de 24.000 m2, ce projet nécessitera un budget de plus d’un milliard de DH. L’Etat mettra bien sûr la main à la poche mais sollicitera l’aide financière d’organismes internationaux.
Le nouveau théâtre comportera une grande salle de spectacle «polyvalente» pouvant accueillir 1.800 spectateurs, qui abritera les concerts, les music-halls, les chorégraphies et ballets. Il y aura aussi une autre salle modulable de 600 places. Il abritera également des salles de répétition, des commerces, des restaurants, des cafés, des cyberespaces, des lieux de lecture, une librairie, une salle d’exposition et des galeries d’art… L’ouverture de cet immense théâtre est prévue pour fin 2014 au centre-ville.
Le fondateur d’Andalussyat a annoncé, par ailleurs, qu’une école destinée à initier les jeunes et à les former en musique andalouse ouvrira ses portes prochainement à Casablanca. « Cet établissement a pour but la préservation et le développement de la musique andalouse marocaine comme patrimoine culturel national chez les jeunes générations. Elle sera destinée gratuitement à tous les jeunes. Les cours seront dispensés par de grands maîtres de cet art », nous a précisé Hamid Sbaai, vice-président de l’AAMAM.
Mais au-delà de ces effets d'annonce, la 7ème édition andalussyat a pris fin sur des rythmes vibrants de la musique flamenco et un spectacle fusion magique d’orchestre de feu Abdelkrim Raiss et le groupe Samae de Thami El Harrak.
La chanteuse Esperanza Fernandez et le danseur Miguel Vargas ont ensorcelé le public casablancais par un spectacle inspiré de la mémoire populaire andalouse et qui essaie de transmettre l’amour et la peur de la vie. Deux artistes exceptionnels qui ont réussi à créer sur scène, la magie et l’émotion du flamenco.
De leur côté, les mélomanes exigeants ont eu rendez-vous avec un grand maître et un grand orchestre : L’orchestre Hadj Abdelkrim Raïs de Fès, dirigé par Mohamed Briouel, l’un des plus grands spécialistes du genre qui a donné un concert exceptionnel, accompagné des chants religieux du Groupe Thami Harrak.
Cette année tout comme les précédentes, le Festival d’Andalussyat semble honorer ses engagements. Tout le monde a pu découvrir des spectacles fort différents et plaisants à bien des égards… tout à fait inattendus. La cérémonie de clôture a attiré un public nombreux, reflétant le succès de l’organisation et la qualité de la programmation de cet événement. Alors, vivement la prochaine édition !