Quatre jours durant, la ville de Benguerir a offert à ses habitants et leurs nombreux invités des moments de bonheur et de détente admirablement assurés par plusieurs artistes aux horizons divers qui ont gratifié le public de sonorités puisées dans le riche patrimoine musical maghrébin.
Des expressions culturelles diverses qui ont fait le bonheur d’un public venu nombreux célébrer la deuxième édition de ce jeune rendez-vous culturel, organisé à l’initiative de la Fondation Rehamna pour le développement durable.
Malgré le vent froid et l’éloignement de la ville (plusieurs festivaliers venaient des villes environnantes), la fête a drainé un public nombreux et hétéroclite. Des festivaliers visiblement décidés à partager ces grands moments de bonheur autour de l’unique scène du Festival et en compagnie d’artistes marocains, algériens et tunisiens.
Le Festival dont le coup d’envoi a été donné jeudi 6 proposait tous les jours, environ six heures de live agrémentées de rythmes et sonorités qui en plus d’égayer le public, traduisaient de la plus belle manière l’unité culturelle du Maghreb. Que l’on a pu apprécier à travers la programmation et les duos qui ont dominé durant le Festival.
Au-delà de cette unité culturelle, le Printemps culturel de Haouz a voulu aussi marquer du sceau de l’ouverture ce rendez-vous en invitant des groupes venant d’Inde. Pour un brassage culturel d’une exceptionnelle richesse.
C’est d’ailleurs aux groupes indiens qu’est revenu l’honneur d’inaugurer le Festival, jeudi 6, en présence de nombreuses personnalités internationales, nationales et régionales du monde notamment de la culture et des arts. Et des festivaliers dont certains venaient de très loin qui ont maintes fois applaudi les différentes prestations de ces ensembles venus de très loin.
Des chants et musiques d’Inde ont donc ainsi ouvert le bal de ce show culturel, offrant à l’assistance des moments émouvants admirablement exécutés par la troupe de danse pluridisciplinaire, Dancer Troup, qui a régalé le public avec des danses et chants populaires de Bollywood, sous le regard admiratif des festivaliers. Le public a aussi eu droit à une démonstration chorégraphique spectaculaire des danseurs très applaudie.
Egalement appréciée, la séquence de musiques et chants traditionnels soufis offerte par le Rajasthan Roots. Ce collectif d’artistes populaires se distingue par l’interprétation de chants populaires du Rajasthan ainsi que des danses traditionnelles comme la danse du Chari et le Terah Taali.
Exclusivement réservée aux artistes issus du Maghreb, la seconde partie de la soirée avait comme tête d’affiche la grande star Cheb Khaled auquel le public a réservé un accueil chaleureux et enthousiaste. Très attendu ce soir, le chanteur a gratifié le public de doux morceaux repris en chœur par des festivaliers conquis. Avant de céder la scène à d’autres artistes et de réapparaître en duo avec certains. Ce soir, le public aura donc vibré aux rythmes des artistes Saad Lamjarred, Hanaa Idrissi et Taoufik Bouchiti. Revenu sur scène, Cheb Khaled a offert au public un duo avec d’abord Laila Gouchi et ensuite Taoufik Bouchiti, avant de clore la soirée.
Même ambiance, vendredi 7, avec des artistes au mieux de leur forme. Qui ont offert de nouveaux moments de joie au public très enthousiaste et toujours aussi nombreux. Ce soir-là, les festivaliers avaient rendez-vous avec deux groupes bien connus de la scène urbaine: Mazagan et Hoba Hoba Spirit qui ont mis le feu à la scène et électrisé le public notamment jeune qui ne s’est pas fait prier pour exprimer sa satisfaction. La séquence singles a été dominée par les artistes comme Hoda Saad, Saad Lamjarred, Hajar Admane, Moataz, Youssef Jrifi, Imane Karkirou et Hanaa Idrissi. Le public a aussi dansé sur les pas de Houda Saâd, Moâtaz, Hajar Admane, Youssef Jrifi et Battouche Lamia.
Des artistes et groupes que l’on retrouvera dans la soirée de samedi et dimanche, aux côtés d’autres venus partager avec le public des instants riches en émotions. Et que l’on n’oublie pas de si tôt.
Notons que plusieurs artistes ont été accompagnés par l’orchestre Mustafa Regragui, témoignant le génie d’un ensemble qui a su s’imposer comme une référence en la matière. Il faut tout juste regretter que le public soit un peu trop éloigné de la scène, laquelle en plus est placée quasiment en diagonale du public, premier concerné par cette fête.
Soulignons enfin qu’en marge de ce Festival, les organisateurs animent aussi à Marrakech (en partenariat avec la Région Al Haouz-Tensift), une « Université du Printemps du Haouz » autour de la régionalisation. A laquelle ont pris part plusieurs spécialistes et responsables de régions, issus de différents pays.