Clôture des pourparlers informels de Manhasset : La gauche et la droite françaises soutiennent le plan d’autonomie

C’est aujourd’hui que prend fin le neuvième round des pourparlers toujours informels à Manhasset entre le Maroc et le Polisario et auxquels participent également la Mauritanie et l’Algérie. S’il y a une proposition concrète qui devrait faire avancer les choses et  qui bénéficie d’un soutien international, c’est bien le plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc. D’ailleurs, de plus en plus de pays y adhèrent. Pas plus tard que dimanche soir, la première secrétaire du Parti socialiste français qui était l’invitée du journal télévisé de 2M confirmait cette thèse. «Nous avons toujours appuyé l'Initiative marocaine d'autonomie   au Sahara et nous continuerons à le faire si on est au pouvoir", a indiqué Mme Aubry. La première secrétaire faisait allusion à l’élection de François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle française. Pour le Parti socialiste français, le plan d'autonomie au Sahara, proposé par le Maroc, constitue "la solution la plus réaliste" pour poursuivre les pourparlers au niveau des Nations unies et trouver un règlement à ce conflit, a-t-elle affirmé. Du côté de la droite française, c’est le même son de cloche et l’Initiative marocaine acquiert un appui inconditionnel. Juppé, en visite au Maroc il y a quelques jours, a réitéré le soutien de la France à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, la jugeant de "réaliste". "La proposition marocaine me paraît la base la plus réaliste pour trouver une solution" au blocage actuel, et "le statu quo n'est pas une bonne solution", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse. De leur côté, les Etats-Unis longtemps hésitants sur ce dossier ont une position plus positive depuis l’annonce de l’Initiative marocaine d’autonomie au Sahara. Proposition qui accorde une large autonomie aux provinces du Sud et qui est venue combler le vide suite à l’échec de nombreuses propositions onusiennes en raison du blocage adopté par l’Algérie par le biais du Polisario. Pour les Etats-Unis, dans un souci stratégique et sécuritaire depuis la recrudescence des actes terroristes dans la région, le Maghreb commence à faire partie de leurs priorités. Ils agissent de sorte que la région ne représente plus des foyers de tension qui encourageraient la prolifération des groupuscules terroristes. Lors de sa visite à la fin du mois de février au Maroc, Hilary Clinton a qualifié lors d’une conférence de presse l’initiative marocaine d’autonomie de sérieuse, réaliste et crédible, soulignant que cette proposition est de nature à permettre aux Sahraouis de gérer leurs affaires par eux-mêmes. Même l’Espagne, longtemps hostile à l’intégrité territoriale du Maroc, a pris conscience des dangers de son soutien à un soi-disant mouvement qui a été mis à l’index, pour avoir trempé dans la contrebande des armes, le détournement des fonds d’aide aux réfugiés ou encore des enlèvements d’étrangers dans la région. Elle a fini par se rendre à l’évidence que la proposition marocaine est une solution optimale au conflit artificiel du Sahara. Par conséquent, le nouveau gouvernement espagnol aura intérêt à redéfinir sa politique dans le dossier du Sahara. Mais ce qui dérange vraiment les chefs du Polisario, c’est surtout le rapprochement entre les pays du Maghreb. Une union irréversible qui se base sur le principe du rassemblement et non celui de la balkanisation. C’est dire que les vents de la raison commencent à souffler tant sur les plans international que régional au sujet de ce dossier.