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En effet, le cancer du col de l’utérus est, par sa fréquence, le deuxième cancer chez les femmes. Les chiffres fournis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) démontrent qu’il a entraîné en 2005, plus de 250.000 décès, dont près de 80% dans les pays en développement et en touchant particulièrement des femmes jeunes qui ont encore des enfants à élever et des familles à nourrir et qui participent activement dans la vie économique et sociale de leur ville ou de leur village.
Une grande perte, douloureuse et inutile, pour l’OMS, puisqu’il existe des preuves irréfutables que le cancer du col est l’un des types de cancers les plus faciles à prévenir et à traiter, à condition qu’il soit détecté suffisamment tôt et traité correctement.
Malheureusement, dans les pays en développement, indique l’OMS, la majorité des femmes n’ont toujours pas accès aux programmes de prévention du cancer du col, si bien que la maladie est souvent détectée trop tard pour être soignée.
Quant à la situation au Maroc, elle est aussi problématique. Il y a environ 30.000 nouveaux cas de cancer par an. Le cancer est responsable de 7,2% des cas de décès. S’agissant du cancer du col utérin, il a touché en 2004, près de 235 femmes dans seule la région du Grand Casablanca, soit 12,8%.
Le coût de la prise en charge du cancer est très élevé et la situation est d’autant plus préoccupante que plus des deux tiers de la population n’ont aucune couverture médicale. Les résultats des études d’impact de la charge liée aux soins du cancer démontrent la lourdeur du fardeau assumé par les ménages et la gravité des retombées sociales et économiques lors d’une atteinte par le cancer; jusqu’à 90% du coût de certains cancers sont à la charge des patients.
Pour remédier à cette situation, les 300 participants à la conférence de Marrakech et vu l’importance de l’incidence élevée du cancer du col utérin dans les pays de la région et le taux préoccupant des décès de ces femmes en âge de reproduction, ont lancé l’Appel de Marrakech qui recommande la révision des politiques sanitaires et la nécessité de l’élaboration d’un plan national de prévention et de contrôle du cancer.
L’Appel de Marrakech a également préconisé la planification de programmes de détection précoce du cancer du col utilisant des méthodes appropriées ayant fait leurs preuves dans ce domaine dans le cadre d’un système de soins global et le renforcement de la coopération Sud-Sud entre le pays de la région par la mise en place d’un Fonds régional pour la prévention et le traitement du cancer et la création d’une école africaine d’oncologie pour le développement des compétences humaines.
Lors de la cérémonie de clôture, six conventions de coopération et de jumelage avec l'ALSC ont été également signées.