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Ces circuits couvrent 23 km, dont 4 circuits «intra-muros» dans l’enceinte de la médina d’une longueur de 11 km. Ils traversent les différents sites historiques de la ville ocre comprenant, entre autres, les murailles, les babs, les mosquées, les places, le mellah, les mausolées, les medersas, les anciennes demeures, les ateliers des artisans de cuir et de broderie, les tanneries et les fondouks.
Ils sont principalement dédiés aux métiers de cuir, menuiserie, tissage, poterie et forge. Ces parcours qui sont consacrés aux différents corps de métiers de l’artisanat sont baptisés «De fer et d’argile», «Sur la route des tanneurs», «L’art du bois», «De fil en aiguille» et «Mille et une portes».
L’objectif des thématiques choisies est surtout, selon les initiateurs du projet, de permettre aux visiteurs de la médina d’accéder, via des outils modernes, à l’information essentielle facilitant et rationalisant l’acte d’achat en produits traditionnels et authentiques.
Les 214 panneaux installés à cet effet contribueront également à la valorisation des différentes filières et produits existants dans la médina de Marrakech.
L’autre objectif majeur de ce projet est de renforcer les liens entre le secteur artisanal, le patrimoine touristique et urbanistique de la médina de Marrakech et le secteur touristique. Outre les métiers de l’artisanat, ces circuits englobent plusieurs monuments historiques qui témoignent de la dextérité des artisans marocains dans la construction et l’ingénierie.
Il vise également la lutte contre la pauvreté, l’amélioration de la productivité et la promotion des secteurs visés. Des objectifs certes ambitieux mais leur réalisation nécessite la mobilisation et l’adhésion de tous les intervenants à travers des programmes destinés à créer davantage de postes d’emploi et promouvoir la commercialisation du produit artisanal.
La véritable valeur ajoutée de cette initiative, c’est qu’elle va permettre, outre la commercialisation et le développement du produit artisanal, d’augmenter les revenus des artisans.
Par ailleurs, la création des circuits touristiques a pour objectif de renforcer la dualité «artisanat-tourisme». Ceci permettra aux artisans de contribuer à l’essor de l’économie et faire profiter les professionnels du tourisme des avantages culturels et artisanaux dont regorgent les villes impériales.
Dans ce sens, certains professionnels qu’on a rencontrés sur place ont remarqué l’absence du ministre du Tourisme Lahcen Hadad. Ils mettent ainsi en lumière l’absence d’harmonie entre la Vision 2015 de l’artisanat et la Vision 2020 du tourisme.
Il est à signaler que la réussite de projets de promotion et de revalorisation des circuits touristiques et l’intégration de l’artisanat à Marrakech, restent tributaires de la coopération et de la coordination entre les régions concernées, les élus et les professionnels des secteurs du tourisme et de l’artisanat. Concernant ces derniers, il semble qu’une partie d’entre eux n’est pas très motivée par ce projet du fait qu’il prévoit des circuits dans des endroits de la ville dont l’accès des véhicules demeure très difficile.
A rappeler que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme global financé par l’Instance du défi du millénaire, à travers l’Agence de partenariat pour le progrès.