Mais comment peut-on se permettre de s'inventer quelques invocations, genre "Puisse le Ciel nous gratifier de précipitations qui soient à la mesure de notre petit et mignon réseau d'assainissement et des grosses incompétences affairistes qui sévissent encore pour le malheur de tout un pays".
Au rythme où vont les choses, nous sommes, journalistes en tête, en passe de nous transformer en une sorte de comptables funèbres, post-scriptum, post-mortem plutôt.
Nous avons tous l'impression de prendre un malin (funeste) plaisir à ne dénoncer des montagnes d'aberrations qu'après coup. Après que nos infrastructures ont fiché le camp, que les concitoyens, bien à nous, ont rendu l'âme et que d'autres jonchent les lits d'hôpitaux ou se trouvent sans toit. Pas sans foi ni loi, fort heureusement, ce qui est malheureusement le cas pour certains responsables trop irresponsables.
Un nouveau mouvement, de nouvelles nominations concernant les agents d'autorité viennent d'être effectués. C'est tant mieux.
Mais de grâce ! Qu'est-ce que ces nouvelles désignations et autres mutations auraient à voir avec cette urgence d'après le désastre, comme a bien voulu l'insinuer un très haut cadre de l'Intérieur ? Il y avait bien des collègues à eux sur place et bien avant le déluge.
Et les élus ? Et toute cette armée de faux élus … ?