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Un dossier douloureux qui interpelle bon nombre d’intervenants concernés collectivement par la situation à la fois traumatisante et inquiétante d’une enfance qui n’est pas en bons termes avec la société.
Chouala, consciente de l’acuité du problème d’une part, et de sa grande responsabilité envers ces petits déchirés et perturbés d’autre part, a pris l’initiative de rassembler les différents intervenants autour d’une série de colloques et de tables rondes dans les douze régions du Royaume. Des moments de réflexions collectifs et responsables qui déboucheront sur des recommandations et propositions de solutions.
L’appareil judiciaire marocain a réalisé un grand progrès dans le traitement de ce dossier puisqu’il ne s'agit plus pour lui de mineurs délinquants, mais de «mineurs en conflit avec la loi». Une position qui rime avec le concept de «justice amie de l'enfant» fortement plaidé par les défenseurs des droits des enfants confrontés à la justice, qu'ils soient témoins, victimes, plaignants ou transgresseurs de la loi.
D'après l'article 40 du traité des droits des enfants, la gestion des cas des mineurs qui ont violé la loi, doit respecter la dignité et la vulnérabilité des enfants afin de favoriser leur réinsertion dans la société. Un ensemble de mesures est à prévoir en vue de les protéger et leur assurer une justice respectueuse de leurs spécificités et leurs droits.
La situation des mineurs incarcérés ou en garde à vue dans les centres de protection de l'enfance n'a cessé d'inquiéter les défenseurs des droits des enfants. Une étude réalisée par le Conseil national des droits de l'Homme avait dévoilé les dangers qui guettent les enfants dans ces centres. D'après ledit rapport, les enfants en situation difficile ou en conflit avec la loi sont enfermés dans ces centres sans distinction (âge et motif d'enfermement). L'étude juge la situation dans ces centres de critique et non conforme aux critères du traité de protection des droits des enfants en matière d'infrastructures de base, encadrement, conditions de vie, sécurité, rééducation.
Un constat qui exige de repenser les mesures répressives et les approches à adopter avec ces mineurs en vue de les rééduquer et les réinsérer dans le milieu social.