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« A ma connaissance, ce projet n’existe pas et n’a jamais été évoqué au sein du ministère », nous a affirmé M. Boutata avant de poursuivre : « On a eu l’idée de mettre en place des bourses pour les jeunes chercheurs d’emploi notamment pour ceux issus du monde rural et les petites villes afin de les soutenir dans leurs démarches mais c’est une idée qu’on est loin de concrétiser ». Pour lui, la priorité du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales est focalisée aujourd’hui sur le chantier de l’Indemnité pour perte d'emploi (IPE) qui démarrera à partir de demain et qui concerne les salariés du secteur privé déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
L’information colportée par Anatolie est des plus étranges d’autant plus que le plan d’action du ministère pour l’année 2015 n’évoque aucune pareille mesure. En fait, le département d’Abdeslam Seddiki avait annoncé des mesures visant à réduire le chômage et notamment des incitations financières pour les entreprises fraîchement créées et l’amélioration du programme « Idmaj » afin d’arriver à l’intégration de 60.000 demandeurs d’emploi ainsi que le perfectionnement de l’employabilité de 18.000 personnes titulaires de diplômes.
Pour avoir le cœur net, nous avons essayé de contacter l’un des proches conseillers du ministre. Son téléphone a certes sonné, mais il n’a pas daigné décrocher.
Pourtant, pour beaucoup d’experts, l’idée d’une allocation du chômage ne tient pas debout. Nombreux sont les facteurs qui en rendent l’opérationnalisation improbable. Tous les experts sont unanimes à considérer que la population active dont la moyenne d’âge est inférieure à 35 ans exerce une pression considérable sur le marché du travail. Ce qui rend quasiment impossible l’instauration d’une telle aide vu l’état déplorable des finances publiques. Les experts estiment également que la croissance économique dans la région ne peut pas absorber le flux de demandeurs d'emploi entrant sur le marché du travail et que les postes de travail créés par les investissements privés sont très insuffisants.
A rappeler que le Maroc compte de plus en plus de chômeurs. En effet, le taux de chômage a bondi à 10,2% au premier trimestre 2014 contre 9,4% au premier trimestre 2013. Soit un accroissement de 0,8 point. La population active en chômage est ainsi passée de 1.077.000 à 1.191.000, soit 114.000 chômeurs de plus. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées en milieu urbain parmi les diplômés (+1,7), les femmes (+1,4) et les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+1,1). Parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, elles ont été de 20,2% au lieu de 19,5% et parmi les détenteurs de diplômes, de 17,5% au lieu de 16,5%.