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Un fait avéré : avec le chômage dans le pays qui surfe encore au-dessus de la barre du million de personnes, le marché du travail est-il en mal d’une politique de dynamisation?, comme l’a très bien souligné le Centre marocain de conjoncture dans sa dernière notation de l’économie nationale.
Toute politique économique, vient de faire ressortir le document, se veut basée sur une croissance économique forte et créatrice d’emplois. C’est d’ailleurs ce qui explique que les défis majeurs des politiques économiques restent étroitement tributaires de la maîtrise de la dynamique de ce marché. Ainsi, l’on précise de même source qu’en plus des efforts qui doivent être entrepris pour une mise à niveau de l’économie nationale et de promotion de l’investissement productif, un intérêt particulier doit être porté sur la valorisation des ressources humaines, facteur important dans l’ascenseur social et surtout dans la réduction des disparités sociales. Toutefois, relève le CMC, les déséquilibres du marché de travail ne pourront être atténués que par la promotion de l’investissement privé et l’incitation à la mise en place de mécanismes d’amélioration des compétences, d’intermédiation et de formation insertion.
«Avec l’arrivée de quelque 190.000 nouveaux demandeurs d’emploi par an, le Maroc souffre encore d’un taux de chômage élevé notamment chez les diplômés. La programmation des mises à niveau multisectorielles a révélé au grand jour l’inadéquation entre les besoins en qualifications appropriés aux nouveaux métiers et une offre disponible matérialisée par les diplômés chômeurs de l’enseignement supérieur en constante augmentation», note-t-on à juste titre.
Quoi qu’il en soit, le PLF 2016 contient de nombreux bémols, à l’instar de son ambition de réaliser un taux de croissance de 3%. Il s’agit là, on l’aura compris, d’un impair qui est également à mettre au passif de l’actuel Exécutif, puisqu’il n’est pas, semble-t-il, à même de relancer la machine économique. Tout au plus constitue-t-il une reconnaissance par l’Exécutif de son impuissance à réaliser un taux plus honorable. En effet, si l’année 2015 a marqué un bon départ de l’économie nationale en escomptant une croissance autour de 5%, celle de 2016 ne sera pas de bon augure au regard des prévisions du PLF.
Aussi, si ce dernier prévoit la poursuite de la réduction du déficit budgétaire à 3,5% et la maitrise de l'inflation à hauteur de 1,7%, dans le cadre d'un prix du pétrole à 61 dollars le baril, il tend également, paraît-il, à encourager l'investissement privé, le soutien de l'entreprise et l'accélération des plans sectoriels…Tout ceci est bien beau, s’exclament plusieurs économistes de la place, expliquant que même si le PLF 2016 ambitionne des postes qui devraient être créés à travers «l'effort» entrepris en matière d'investissement public estimé à 189 milliards de dirhams (MMDH), les dépenses d’investissement au niveau de l’administration publique ne seront que de 61 MMDH au total. Un chiffre qui est, de loin, en deçà, des effets d’annonce dont le gouvernement est trop imbu.