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Le greffier du Tribunal spécial pour le Liban présente sa démission
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Plusieurs pays occidentaux ne participent pas aux travaux : La conférence sur le racisme s’est ouverte sur fond de défections
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L’amour aux temps de l’immigration : Lecture du film “Un fiancé pour Yasmina” d’Irène Cardona
Artiste hypersensible et discrète, Leila Cherkaoui capte les mystères de la lumière et transcende les apparences du réel pour nous dévoiler des états épurés et le désir de spiritualiser la peinture néo-figurative, tout en traduisant des éléments latents et nostalgiques de notre vécu qui font référence aux rêves.
Abderrahmane Ouardane est un artiste peintre soucieux d'une démarche châtiée et renouvelée qui caresse le rêve et l’imaginaire. Il donne accès à une autre vision du monde, à une autre dimension à la fois haptique et optique. La création d’une œuvre est aussi pour cet artiste une expérience d’ordre spirituel à travers laquelle il projette sa vision du monde dans l’espace et cristallise son rêve de l’homme et de l’artiste; il nous incite à découvrir «un autre temps et un autre espace».
Voyageur infatigable dans la cartographie des signes et des symboles, il parcourt notre monde imaginaire en quête d’identité et d’authenticité et il le transforme au gré de son imagination.
La démarche plastique de Abdellah El Hariri relève de la liberté gestuelle, voire lyrique et loin de tout usage ornemental des motifs calligraphiques et architecturaux. Il s’agit d’une scénographie chromatique qui crée une festivité de couleurs et de formes variées et débordantes. L’artiste gère sciemment l'espace de la toile et la soumet à une tension permanente, celle qui anime la vision artistique du peintre et le maintient dans un équilibre problématique.
Sur cette exposition collective placée sous le signe «Sans titre», Abdelkader Mana, anthropologue, a écrit : «Les œuvres de trois artistes ont en commun l’association entre archétypes ancestraux et abstraction contemporaine. Ils marient merveilleusement les signes et les symboles immémoriaux des profondeurs des régions dont ils sont issus, avec les apports des courants artistiques venus d’ailleurs. Ici, l’artiste crée un nouveau langage visuel, dynamique et tendu vers l’inconnu. Cette transfiguration poétique du patrimoine est, en ce sens, une entreprise éminemment moderne.
Ces nouvelles formes qui nous éblouissent par leur lumière et leur fraîcheur ne naissent donc pas du néant. Elles sont le résultat d’un travail sur la mémoire d’artistes transfigurant le réel dans l’univers symbolique du rêve. Ce qui importe dans la toile, n’est pas ce qu’elle donne à voir, mais ce qu’elle permet d’interpréter. Il ne s’agit pas de peindre un beau paysage mais de donner forme à l’univers intérieur…Les œuvres de ces trois artistes constituent donc un travail sur la mémoire et le rêve. C’est une nostalgie qui se projette pour ainsi dire dans le futur, ou comme dirait le regretté Abdelkébir Khatibi qui vient de nous quitter «une mémoire en devenir».