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Désormais, les conducteurs ne seront plus informés de la présence d'un radar à quelques mètres en amont, mais avertis qu'ils entrent dans un secteur pouvant être équipé d'un ou de plusieurs radars et ce sans précision de leur localisation.
Cette mesure qui portera sur les 155 premiers radars fixes automatiques, officiellement actifs dès le premier octobre dernier, vise à mettre les automobilistes sous surveillance et les empêcher de ré-accélérer juste après avoir franchi le radar signalé. L'Etat mise sur la baisse de la mortalité sur les routes. Ainsi le bilan provisoire des accidents de la circulation routière pour les cinq premiers mois de l'année 2010, fait état d'une augmentation du nombre d'accidents de la route de 5,46% et de blessés légers de 6,63%.
Ainsi, avec la nouvelle mesure du ministère de l'Equipement et des Transports, la signalisation des radars automatiques fixes deviendra obligatoire mais tout conducteur flashé par un radar non signalé ne sera pas sanctionné, même s'il n'y a aucune obligation dans ce sens dans les textes réglementaires ayant permis la signalisation des installations des radars fixes automatiques.
Selon certaines sources policières, le nouveau dispositif semble fonctionner. Les conducteurs sont plus attentifs et vigilants ; et le nombre des excès de vitesse a tendance à baisser. La vitesse limitée à 60 km/h en agglomération semble respectée, sauf chez certains conducteurs, notamment les chauffards des grands taxis, fins connaisseurs des lieux et de l'emplacement de ces radars. A noter qu'une liste complète des radars et de leurs emplacements a été publiée avant le 1er octobre notamment sur le net.
A ces incivilités de certains conducteurs, le nouveau dispositif de contrôle radar souffre également des actes de vandalisme qui ont tendance à augmenter. Allant d'une simple dissimulation de l'objectif de l'appareil photo au changement de sa direction ou encore la destruction totale de radars. Ainsi, et depuis leur installation en 2005, près de 50% des cabines, selon certaines sources, ont été détériorées ou arrachées de leur place. Le coût des détériorations est estimé à des millions de dirhams.
Selon l'Instance nationale de Protection des biens publics au Maroc (INPBPM), le déploiement de ces 155 premiers radars automatiques fixes entre 2005 et 2010 a causé le gaspillage de plus de dix millions de DH. Le coût initial unitaire de 600.000 DH a explosé rapidement dans le temps avec les frais de réparation et d'entretien pouvant aller jusqu'à 15% du coût unitaire.
L'INPBPM a reproché également au ministère de l'Equipement et des Transports, l'achat de ces radars alors que la loi était en préparation et les modalités d'utilisation de ces radars ainsi que les spécifications techniques de son fonctionnement n'étaient pas encore arrêtées. L'INPBM a révélé l'inefficacité de ces radars en l'absence d'une base de données complète des cartes grises. D'après certaines sources de l'INPBPM, à la date d'aujourd'hui, cette base de données n'est pas complète et les cartes grises saisies actuellement représentent à peine 50% de la totalité.
Reste à savoir combien de temps ces radars continuent à coûter de l'argent, tout au moins au contribuable avant que la poule aux œufs d'or ne s'autofinance permettant d'acquérir de nouveaux radars. Wait and see.
Encadré
Le bilan provisoire des statistiques des accidents de la circulation routière au titre des 10 premiers mois de l'année 2010, en comparaison avec la même période de l'année 2009, a enregistré les évolutions suivantes :
* Augmentation de 3,01% du nombre d'accidents corporels ;
* Diminution de 3,54% du nombre de tués ;
* Diminution de 7,15% du nombre de blessés graves ;
* Augmentation de 2,89% du nombre de blessés légers.