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Lundi 18 janvier, la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër a été la première à ouvrir le bal des discussions.
Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, près de 600 personnes ont participé au débat, dont de nombreux représentants des collectivités locales, ainsi que des membres de la société civile. Parmi les sujets évoqués : la nécessité d’agir durablement, le droit d’évoluer dans un environnement sain, et surtout la définition des «responsabilités». Rappelons que le projet de Charte de l’environnement s’articule autour de cette notion : «Toute personne ayant causé un dommage à l’environnement doit supporter la réparation du préjudice, le cas échéant réhabiliter le milieu endommagé, et ce conformément aux procédures et conditions de la législation en vigueur». Qui est responsable? Comment déterminer la part d’implication de chacun? Autant de questions délicates qui ont dû cependant être soulevées lors des débats. Des propositions ont également été émises concernant le recours aux énergies renouvelables. En témoigne une hypothèse formulée concernant l’annulation de la TVA sur les produits qui favorisent le recours aux énergies propres afin d’encourager les entrepreneurs à promouvoir ce type de ressources.
La région de Tanger-Tétouan, où les discussions ont eu lieu mardi 19 janvier, a rappelé sa particularité septentrionale. Les participants ont plaidé unanimement en faveur d’une meilleure préservation des ressources halieutiques (atout de la région) et pour de meilleures prestations urbaines : collecte de déchets et amélioration des réseaux d’assainissement principalement. Les acteurs locaux ont également tenu à souligner l’importance des devoirs de chacun, et l’impératif d’une prise de conscience collective qui pourrait être encouragée par une sensibilisation accrue à ces problématiques.
L’importance de la mobilisation de tous les acteurs au débat a également été le leitmotiv des protagonistes présents à Dakhla pour la dernière conférence de la semaine concernant la région Oued-Dahab-Lagouira. Pour ce faire, l’éducation demeure le meilleur vecteur de changement des mentalités et des comportements individuels.
Ainsi s’est clôturée la première semaine de consultations régionales. Un premier pas semble être franchi, car les citoyens sont désormais au fait des problématiques environnementales comme en témoignent les discussions locales.
Le nouveau défi à relever est aujourd’hui de concrétiser la « bonne volonté » qui émane des consultations, afin de proposer des plans d’action efficaces, des sanctions contre les plus gros pollueurs, ainsi que des mesures phares de sensibilisation à la préservation des ressources dès le plus jeune âge.
Par ailleurs, près de 4456 personnes ont à ce jour visité le portail Internet dédié à la Charte (www.charteenvironnement.ma). Le site est ludique et la majorité des commentaires postés sont encourageants.
Néanmoins, les citoyens restent vigilants et rappellent qu’il est important que la Charte ne demeure pas lettre morte. En témoigne le commentaire d’une internaute : « Les principes énoncés sont forts voire émouvants (même s’ils relèvent uniquement du bon sens). Ma principale inquiétude est que tout cela reste un peu dans les tiroirs, principalement ceux des pouvoirs publics. Nombre de Chartes complètes et très réfléchies ont été préparées dans d’autres domaines... sans que la réalité ne suive».
Après le temps des consultations et de l’élaboration, espérons que s’ensuivra celui de l’action…