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Contactés par « Libé », les étudiants nous ont exprimé leur stupéfaction quant à la réaction du professeur qui leur avait promis auparavant la révision des notes largement contestées par les concernés.
« On s’attendait à la révision des notes puisqu’il s’agissait d’un massacre en masse de 50 élèves, voire de la moitié de la classe. Contre toute attente, le professeur a réaffiché les notes contestées, devenues ainsi définitives induisant la réinscription des étudiants dans l’un des modules du cinquième semestre », nous a déclaré un étudiant participant au sit-in.
D’après Hassan Aabidat, vice-président de l’antenne locale de « Markaz Houkouq Anasse » (Centre des droits des gens) à Safi, les étudiants réclament le départ dudit professeur accusé de harcèlement sexuel par une étudiante qui a déposé une plainte auprès du procureur du Roi à la Cour d’appel de Safi. Selon des sources concordantes, le professeur, la plaignante et un témoin ont tous été auditionnés par les autorités judiciaires, tandis qu’une commission a été dépêchée par la présidence de l’Université Cadi Ayyad pour enquêter sur ce scandale qui a secoué la Faculté polydisciplinaire de Safi.
D’autre part, nous avons appris que le département des sciences juridiques a tenu mardi 2 juillet une assemblée générale extraordinaire afin d’élire un nouveau président du département. A cet effet, Mustapha Sophi, professeur des sciences politiques, a remplacé l’ex-président qui n’est autre que le professeur accusé de harcèlement sexuel.
Hassan Aabidat a annoncé, par ailleurs, à «Libé» la formation d’un comité de soutien à la victime, constitué de membres de partis politiques, de syndicats, d’associations des droits de l’Homme, d’associations féminines et d’associations éducatives de Safi.