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Une commission présidée le Premier ministre et formée des ministères de la Santé, des Finances et de l’Intérieur se réunira chaque mois pour faire le point sur l’évolution de ce chantier.
Mme Baddou a expliqué que trois comités ont été constitués. Il s’agit du comité d’éligibilité présidé par le ministère de l’Intérieur, celui de la gestion, de la gouvernance et du financement présidé par l’Agence nationale d’assurance maladie et celui chargé des soins présidé par le département de la Santé.
Dès leur création, ces comités, a noté la ministre, ont pu procéder à la modification de l’arrêté relatif à l’assistance médicale et de la décision relative au formulaire d’éligibilité.
Ils ont également achevé l’adaptation de ces formulaires aux résultats d’une étude d’évaluation de l’expérience de Tadla-Azilal, le développement du système informatique, la création d’un guide relatif au régime d’assistance médicale, et la formation de près de 3.000 fonctionnaires relevant du ministère de l’Intérieur et 5.100 professionnels de la santé.
Mme Baddou a saisi l’occasion pour rappeler que les résultats de l’expérience pilote de la région Tadla-Azilal ont été convaincants et prometteurs. Elle a permis, selon les résultats d’une étude menée par un bureau d’études international et publiés en avril 2010, l’amélioration des prestations médicales et chirurgicales, le raccourcissement du temps d’accès aux soins ainsi que la prise en charge des maladies longues et coûteuses.
L’étude a démontré également que les recettes des hôpitaux concernés par cette expérience ont augmenté de 10%.
Le ministère a annoncé qu’un nouveau régime d’assurance maladie va voir le jour prochainement. Il ciblera les artisans, les professions libérales et l’ensemble des citoyens exclus de l’AMO et du RAMED.
Pourtant, si la ministre semble confiante, son enthousiasme ne semble pas être partagé par tout le monde. Certains élus de la région de Tadla-Azilal lui reprochent la faiblesse des infrastructures sanitaires, le manque de personnels et les conditions de travail déplorables.
Ils pensent que les propos de la ministre sont déconnectés de la réalité ; la région ne disposant que de deux centres médicaux pour une population qui dépasse les deux millions.
Ces élus s’interrogent sur l’expérience en question au regard du fait que le service d’urgence de l’hôpital de Béni-Mellal fonctionne avec seulement deux infirmiers.
La critique ne se limite pas à la Chambre des conseillers, elle fuse également chez certains spécialistes qui estiment que Mme Baddou a occulté les points noirs du rapport et s’est contentée des points positifs.
A ce propos, ils pointent du doigt l’inadaptation du dispositif d’accès aux soins, bien qu’il ait été doté de moyens supplémentaires, aux besoins des bénéficiaires, la déconnexion du mode de financement de la réalité et son inexistence du côté des communes et enfin la non stabilisation de la procédure d’accès aux hôpitaux.