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Une victoire sur le chemin de l’égalité. La parité est encore et toujours une (lointaine ?) perspective. Au BP, elles sont désormais 11 femmes sur les 33 membres qui le composent. La règle du quota, 33%, a été respectée jusqu’au bout. Les militantes se sont progressivement imposées. Au dernier Bureau politique, elles étaient six. «Aujourd’hui le nombre a presque doublé. Puisque nous sommes aujourd’hui 11», fait remarquer une Usfpéiste et fière de l’être. Fini le temps où les Ittihadis tenaient réunion de leur instance exécutive entre hommes. Les militantes étaient alors confinées au secteur féminin ou, dans le meilleur des cas, au Conseil national du parti. «La bataille a été rude mais tellement bénéfique pour toutes les femmes de ce pays. C’est bien le secteur féminin de l’USFP, très impliqué dans le mouvement féminin qui a porté très tôt le combat en faveur des droits des femmes », se souvient une socialiste qui s’est mobilisée pour la réforme de la Moudawana puis, plus tard, en faveur de la liste nationale des femmes.
A l’occasion de son dernier congrès, l’Union socialiste des forces populaires a fait vœu de renouvellement. Si avec l’accession de Driss Lachgar au leadership de cette formation politique, une nouvelle génération est aux commandes, les femmes sont elles aussi aux avant-postes du renouvellement.
9 sur les 11 militantes élues siègent pour la première fois au Bureau politique. Seules deux anciennes députées Amina Ouchalh –actuellement édile au conseil municipal de Rabat - et Fatima Belmoudden rempilent pour un nouveau mandat au sein de l’instance exécutive. « Le renouvellement est quasi-total. Et du côté des femmes, si les visages sont nouveaux, ils sont aussi et surtout connus sur la scène politique nationale», soutient l’une de ces nouvelles élues.
Pas question de faire
partie du décor !
Des visages connus, des compétences reconnues, un militantisme à toute épreuve. «Nous avons toutes été élues à la Commission administrative de notre parti», rappellent-elles à l’unisson. Fatiha Saddass est une militante au long cours qui a toujours su résister, dans le silence et loin des feux des projecteurs. Chef d’entreprise dans le civil, cette ancienne secrétaire général du syndicat des transports, ex-membre du secrétariat national des femmes de l’USFP et l’une des fondatrices de l’Association Jossour est désormais membre du BP. Elle y a apportera à coup sûr son empreinte de battante.
Autre battante nouveau membre du BP de l’USFP, Ouafae Hajji. Cette activiste des droits des femmes brille à l’international depuis qu’elle préside l’Internationale socialiste des femmes. Menant de front carrière professionnelle et engagement politique, celle qui est directrice régionale de la Banque du Maroc ne s’est jamais départie de son habit militant, allant toujours jusqu’au bout de ses rêves politiques.
Deux députées trentenaires venues du Sahara, Hasna Abouzaid, la pharmacienne et Rkia Derham, la femme entrepreneure, ont fait leur entrée au Bureau politique.
La secrétaire nationale des femmes de l’USFP portera, elle, la voix de celles qu’elle représente jusqu’aux débats de l’instance exécutive. Khadija Qariani, la femme à la robe noire quand elle plaide dans les prétoires, a l’habitude des responsabilités partisanes : elle est l’une des responsables de l’Union socialiste des forces populaires dans la province de Fès. Autre avocate qui a son fauteuil dans la grande salle de réunion qui abrite les travaux hebdomadaires du Bureau politique, Amina Talbi. Une socialiste convaincue qui a déjà donné à voir ses talents au Conseil national sortant.
Deux journalistes accèdent elles aussi au cénacle des dirigeants du parti de la Rose, Badia Radi et Hanane Rihab, toutes deux membres du secrétariat national des femmes de l’USFP. Aux côtés de leurs pairs, les autres femmes du BP, elles, font désormais l’événement. Avec probablement cette caractéristique qui tend à la déformation professionnelle : les deux femmes de média de l’instance dirigeante sont aux premières loges de l’information socialiste !
Au sein de ce nouveau Bureau politique, cherchez la femme syndicaliste et … vous la trouverez en la personne de Saïdia Benshili. Membre du bureau exécutif de la FDT, elle est professeur de philosophie et siège au sein du Conseil supérieur de l’enseignement.
Une «dream team» en talons aiguilles, tailleur ou m’halfa? «En tout cas des militantes qui ont l’habitude de se battre et pas uniquement sur la question féminine. Et nous avons bien l’intention de le faire encore pour notre famille politique», répond une nouvelle membre de l’instance exécutive. Driss Lachgar, le leader du parti de la Rose, peut se rassurer. Les femmes du Bureau politique de l’USFP ne feront sûrement pas partie du décor.