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La nouvelle loi entend par chiens dangereux, tous les chiens qui se distinguent, au regard de leur race ou de leurs caractéristiques morphologiques, par une agressivité présentant un danger pour l'Homme. Une liste de ces chiens dangereux a été établie par voie réglementaire et nonobstant ceux, utilisés par les membres de la force publique, on retrouve les pitbulls, les bulldogs et les chiens-loups ainsi que d’autres tels les rottweilers, american staffordshire, dogues argentins, cane Corso et dogues allemands.
La loi dans ses intentions de protéger le citoyen est franchement idoine au regard de nombreux précédents qui parfois entraînent, un grand nombre de décès -de 11.000 à plus de 50.000 cas de morsures de chiens sont signalés chaque année selon des sources- et des maladies endémiques comme la rage véhiculée surtout par les chiens errants. Pire, certains dealers et autres font du meilleur ami de l’homme une utilisation à des fins criminelles et les exemples sont nombreux et parfois même à l’encontre des forces de l’ordre.
Remettre donc à l'ordre du jour l'instauration définitive d'une loi sur les chiens dits "dangereux", à l'instar de pays avancés n’en était devenu que logique car les molosses dangereux n’étaient soumis à aucune réglementation. Leur acquisition n’était en aucun cas interdite, d’où la prolifération de certaines races qui ont été hyper sélectionnées par l’homme pour leur agressivité et souvent à des fins peu orthodoxes (combat, défense rapprochée et autres actes illégaux et criminels) tels les pitbulls, rottweilers, etc.
Au Maroc, mis à part ces derniers, on distingue aussi les chiens de travail et de garde, les chiens de compagnie. Si ceux-là sont plus ou moins bien traités et soignés et donc, domestiqués voire maîtrisés au vu des services rendus (gardiennage de villas, d’entreprises, d’usines et de dépôts particulièrement en milieu urbain), les chiens dits de campagne comme ceux qu’utilisent par exemple les bergers le sont beaucoup moins.
Mais paradoxalement, c’est dans ces catégories de personnes de notre société, paysans, nomades, etc que l’on rencontre des gens, habitués à travailler avec des chiens, surprenant quand on sait que les Marocains ne sont pas à l’aise avec les animaux de compagnie, et encore moins avec les chiens.
Mais ce qu’il faudrait savoir, quelle que soit la race du chien, il ne sera que, et l’expression est des plus adéquates, la voix de son maître. On peut faire d’un chihuahua, chien de frime par excellence, un monstre comme on peut faire d’un pitbull un toutou des plus dociles. Souvent les races les plus censées être calmes sont celles les plus impliquées dans les accidents domestiques comme le labrador qui est victime de sa réputation de chien gentil.
Pourquoi alors pointer du doigt certaines races et pas d’autres ? Les pedigrees, la qualité de l’élevage ne sont pas sûrs au Maroc.
Bref, pour ce qui est des textes relatifs à nos canins ‘’it’s nice to know’’, une déclaration à l’autorité compétente est obligatoire ainsi que la tenue d’un carnet de santé, et la vaccination contre la rage. Mais ce que ne dit pas cette loi, c’est que votre chien doit être tatoué ou pucé, un fait ignoré volontairement ou pas par les propriétaires, les détenteurs et les gardiens de chiens à qui elle s’applique. Tenez donc en laisse votre toutou et muselez-le en public, cela vous évitera bien des soucis.
Mohamed Jaouad Kanabi