-
Le CNDH annonce une série d'engagements au 1er Congrès sur les disparitions forcées à Genève
-
Plaidoyer du Maroc à Genève en faveur d’une ratification universelle de la Convention internationale sur les disparitions forcées
-
Abderrahim Chahid : Importance cruciale de la lutte contre l’épidémie à l’approche notamment de l’échéance de l’organisation du Mondial 2030 P
-
Interpellation d’un extrémiste partisan de l’organisation terroriste Daech
-
Nasser Bourita reçoit la DG de l'Agence de développement de l'UA
On rappelera tout de même les faits, nos autorités avaient décidé d’interdire la diffusion d’un hors-série du magazine chrétien, Le Pèlerin, pour «représentation du visage du Prophète Mohammed». L’Express et le Nouvel Observateur avaient auparavant connu un sort similaire. Un nouveau venu dans le paysage marocain « Gazelle Mag » (lectorat féminin) avait également vu ses étrennes reportées pour un sujet fachant, «Peut-on rire de l’Islam ? » En répondant donc à ce communiqué, le gouvernement Benkirane se défend en conformité avec les règles internationales et légitime du coup la rigueur avec laquelle, il a traité ces dossiers.
Par ailleurs, lors d’un colloque qui avait pour thème «L'importance de la liberté des médias » tenu à Rabat samedi dernier, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a soufflé le chaud et le froid, histoire d’atténuer certaines ardeurs naissantes à ce propos. Benkirane, tout en appelant "à la responsabilité" pour préserver "les fondamentaux objets de consensus", nous a ramenés aux années de plomb, quand être journaliste dans le vrai sens, avait tout de la grande témérité voire de l’héroïsme. En effet, en faisant référence à la notion de responsabilité comme incontournable corollaire à la liberté de la presse, Benkirane nous ramène en arrière en nous remettant en mémoire d’une mise à jour bariolée à son goût, ce concept abscons forgé par Driss Basri. L’ancien ministre de l’Intérieur, du temps où il coiffait également le département de l’Information, en avait usé et abusé, faisant un nombre incalculable de victimes parmi les journalistes qui n’avaient de respect que pour une déontologie dont les principes ont été forgés en 1918, sous d’autres cieux certes, mais qui leur semblaient universels.
Devoir d'informer, respect du lecteur, indépendance à l'égard des pouvoirs politiques et économiques, respect de la vie privée, protection des sources, constituaient et constituent encore la partie la plus visible du socle de cette déontologie fondée sur deux principes fondamentaux : la responsabilité sociale et la véracité, c'est-à-dire l'intention de ne point tromper ses lecteurs et uniquement cela. C’est le sens de cette responsabilité sociale que l’ancien homme fort a malheureusement pervertie en simple épée de Damoclès, tombant sur le cou de tout journaliste qui aurait osé sortir des rangs ou refuser de marcher au pas.
Brrr... Projeté à notre époque, on croise les doigts pour un retour vers le futur.