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De nombreux spécialistes plaident pour une approche pluridisciplinaire en matière de prise en charge de ces maladies, qui implique non seulement les médecins de différentes spécialités, mais également les familles et les associations actives dans ce domaine.
Tous les moyens humains et matériels doivent être mobilisés pour réussir un enjeu de taille: l'intégration éducative, sociale et économique des malades mentaux qui souffrent encore de marginalisation et de stigmatisation. Il s'agit, de même, de coordonner les efforts de tous les acteurs, de manière à assurer l'efficacité de leurs interventions.
«Chaque secteur peut travailler sur une population cible, dans les différents espaces, que ce soit dans les établissements scolaires, dans les centres de santé, dans les clubs ou partout où qu'elle se trouve. Les partenaires devraient coordonner leurs efforts pour atteindre les objectifs escomptés», précise un psychiatre psychothérapeute contacté par l’agence MAP.
Le spécialiste a souligné, en outre, la nécessité d'établir une étroite collaboration entre médecins généralistes, psychiatres et thérapeutes traditionnels pour une prise en charge optimale des maladies mentales. Le médecin généraliste est appelé, a-t-il relevé, «à dépister l'anxiété, la dépression et les autres pathologies relatives à la santé mentale avant qu'il ne soit trop tard, car les malades, en général, se rendent dans les dispensaires et les hôpitaux près de chez eux, et ne se soucient pas toujours d'aller consulter un psychiatre».
Et pour cause, les psychiatres restent une denrée rare au Maroc, malgré un progrès notable. On en dénombre actuellement plus de 300, contre seulement deux dans les années 70, selon lui.
Toutefois, leur nombre reste largement en dessous des besoins. Résultat: nombre de malades mentaux restent livrés à eux-mêmes et, faute d'une prise en charge médicale, continuent à sillonner les rues au vu et au su de tous, exposés à tous les dangers.
En plus, l'intégration de ces personnes s'avère difficile, les malades mentaux étant encore perçus comme des «aliénés», des «fous», voire des personnes dangereuses.
«Nous ne devons pas rester indifférents à ce problème. Tout le monde doit se mobiliser, y compris les autorités, pour améliorer la situation des malades mentaux», martèle, les larmes aux yeux, le père d'un malade mental.
Ces contraintes ne doivent pas cacher les progrès accomplis en matière de lutte contre les maladies mentales. L’expert évoque, notamment, les efforts entrepris dans le domaine de la pédopsychiatrie qui commence à se développer au Maroc, indiquant que de grands efforts ont été déployés, depuis de longue date, dans la lutte contre la toxicomanie, notamment sur le plan juridique.
Toute une stratégie a été consacrée, dans le cadre du plan d'action du ministère de la Santé, à la lutte contre la toxicomanie qui est à l'origine de plusieurs troubles mentaux, ce qui témoigne de l'engagement, exprimé par les plus hautes autorités, pour la promotion de la santé mentale au Maroc et la prévention dans ce domaine.