Casablanca risque une pénurie d’eau en 2020

La métropole perd 48 millions de m3 chaque année


Hassan Bentaleb
Lundi 4 Mars 2013

Casablanca risque une pénurie d’eau en 2020
Le chiffre est inquiétant. Casablanca perd 48 millions de m3 d’eau chaque année, soit 48 milliards de litres. Une situation plus qu’alarmante dans une ville qui risque une pénurie d’eau à partir de 2020 si elle ne prend pas des mesures urgentes pour pallier ce grave déficit qui se creuse d’une année à l’autre. Une mise en garde qui rejoint celle lancée il y a quelques jours, par le chercheur marocain, Moulay Driss Hasnaoui. Celui-ci a indiqué que le Royaume  est menacé d’une pénurie d’eau à l’horizon 2025 comme en témoigne la baisse des disponibilités en eau de consommation par habitant qui ont chuté de 1.700 m3 dans les années 1970 à 720 m3 aujourd’hui. Intervenant lors d’une conférence-débat sur l’état des lieux et les perspectives du secteur d’eau, énergie et assainissement dans la métropole, organisée samedi dernier par l’Association eau et énergie pour tous (ASET),  Nourdine Elamarti, responsable au sein de la Lydec, société chargée de la gestion des services de distribution d’eau et de l’assainissement à Casablanca, a souligné que ces pertes sont dues à la vétusté des infrastructures et aux facteurs humains. Pour lui, le cas de Casablanca n’est pas unique puisque tous les réseaux de distribution d’eau dans le monde endurent cette situation de fuites. « La tâche est difficile notamment dans une ville qui dispose d’un réseau de 4.800 km et qui ne cesse de s’agrandir de jour en jour», nous-a-t-il déclaré en marge de la conférence-débat, tout en précisant que la société délégataire a pu économiser depuis 1997 l’équivalant de 270 millions de m3 et que 2.400 fuites répertoriées au niveau  des canalisations, tuyaux  et compteurs sont en cour de réparation.  
Une situation qui risque de se compliquer davantage dans les années à venir, notamment avec une croissance démographique et urbanistique rapide que connaît la capitale économique. D’après certaines prévisions, la ville connaîtra dans un avenir proche une expansion estimée à 20.000 ha, soit un élargissement de  300 hectares par an. Ce qui induit le prolongement des réseaux existants et la mise en place de nouvelles capacités de ravitaillement en ressources d’eau. Car, si les Casablancais ont consommé 394.000 m3 par jour en 2012, ils auront besoin de 600.000 m3 en 2030.  Ceci d’autant plus que la ville ne dispose pas de ressources hydrauliques propres puisque 99% d’entre elles proviennent de l’oued Oum Rabbia (53 millions de m3) et Bouregreg (14 millions de m3).


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