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Pourtant, la réalité est tout autre. Insécurité, pollution, habitat anarchique, congestion, infrastructures défectueuses, chômage, pauvreté, précarité … autant de symptômes du mal qui ronge la ville et empoisonne le quotidien de sa population. Une réalité amère disséquée par le discours Royal qui a diagnostiqué l’état d’une ville où les disparités sociales sont les plus criantes. « C’est la ville des gratte-ciel et des bidonvilles. C’est le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d’autres maux, sans parler des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation», a déploré le Souverain.
Une situation d’autant plus absurde que «le budget du conseil communal dépasse trois ou quatre fois celui de Fès ou Marrakech par exemple dont les réalisations effectives en matière de prestation de services de base sont de loin supérieures à ce qui a été accompli à Casablanca», a souligné S.M le Roi.
Pour le Souverain, « outre la faible efficacité des interventions de certains services provinciaux et régionaux des différents départements ministériels, on relève, entre autres raisons majeures, le mode de gestion adopté par certains conseils élus, ainsi que les antagonismes stériles entre leurs composantes respectives ».
Une évaluation que partage Kamal Daissaoui, président de la commune urbaine de Sidi Belyout. « En tant que Casablancais et en tant qu’élu de la ville, j’adhère entièrement aux critiques et consignes formulées dans le discours Royal à propos de la métropole. D’ailleurs, je n’ai pas cessé de dénoncer les failles qu’il y a au niveau de la gouvernance », nous a-t-il confié.
Les rapports de la Cour des comptes de 2007, 2008 et 2009 avaient également émis une centaine d’observations relatives aux dysfonctionnements et aux nombreuses anomalies entachant la gestion locale. Ils avaient fait état d’exagération de frais de mission, de non-recouvrement des arriérés de paiement et des dépenses non justifiées, entre autres.
En effet, la ville manque d’édiles capables d’anticiper l’avenir de la métropole. La plupart des projets structurants achevés et ceux en cours ont été impulsés par S.M le Roi. Le Conseil de la ville n’a été qu’un simple exécutant. C’est le cas par exemple du Tramway de Casa qui a risqué de ne jamais voir le jour s’il n’y avait pas eu l’intervention Royale.
Une situation aggravée davantage par les désaccords politiques et le manque de visibilité chez les élus de la ville qui entravent toute possibilité d’impulser une vraie dynamique de développement. En effet, le Conseil de la ville a vécu pendant toute l’année 2012 au rythme de blocages qui ont retardé de nombreux chantiers structurants de la capitale économique.
Compte tenu de ces graves problèmes que connaît la métropole, Kamal Daissaoui estime que pour s’en sortir, il est nécessaire de procéder à une refonte de la Charte communale. « Il faut, à mon sens, commencer par revoir la Charte communale qui accorde de larges prérogatives au président du Conseil au détriment des présidents d’arrondissements qui ont pratiquement les mains liées et qui se trouvent sans prérogatives », nous a-t-il indiqué.
Le président de la commune de Sidi Belyout pense qu’une telle modification du cadre législatif influera considérablement sur le système de valeurs qui fonde l’action locale et produira des incitations positives susceptibles d’encourager le développement des capacités locales. En d’autres termes, il faut plus de responsabilisation des élus et administrateurs locaux en leur aménageant des marges de manœuvre suffisantes.