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Première du genre au Maroc, après l’annonce de l’ambitieux Plan solaire dont le coût est estimé à quelque 9 milliards de dollars US, cette conférence internationale est organisée conjointement par la banque allemande KfW Entwicklungsbank, la Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN) et l’Office national de l’électricité (ONE).
L’objectif du Forum de Casablanca, précise-t-on auprès des organisateurs, est de renforcer le dialogue entre les différents acteurs impliqués dans le développement de l’énergie solaire dans les pays arabes. La rencontre offre l’opportunité aux participants d’échanger leurs points de vue et expériences sur la faisabilité technique et financière des projets solaires ainsi que sur la mise en place d’un environnement approprié pour les investisseurs et entrepreneurs. Par ailleurs, l’intégration de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire au sein des marchés nationaux et régionaux sera une des questions clés débattues lors de cette conférence internationale.
«Il est désormais essentiel de démontrer à partir de projets de référence que le développement de l’énergie solaire dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est faisable et rentable», précise Kurt Hildebrand, chef de la division Climat et Environnement, chez KfW Entwicklungsbank.
Il est vrai qu’au plan régional, le Maroc a réalisé une grande avancée en la matière. Avec son Plan solaire, «le Royaume prévoit d’investir 9 milliards de dollars au cours des dix prochaines années, pour la construction des centrales solaires d’une capacité de deux GW d’ici 2020 », note Mustapha Bakkoury, président du Directoire de la Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN). Sans oublier que l’énergie solaire «contribuera de façon significative à améliorer notre mix énergétique national et à assurer l’approvisionnement énergétique stable et durable du Maroc», rappelle, pour sa part, Ali Fassi Fihri, directeur général de l’Office national de l’électricité.
Engouement mondial
A noter que le journal économique français «Les Echos», citant le président du directoire de la Masen, M. Bakkoury, nous apprend que le Maroc «vient de sélectionner 180 candidats pour la mise en service, en 2015, d'une centrale solaire de 500 mégawatts (MW) à Ouarzazate, pour un coût estimé à 9 milliards de dollars».
"Les candidats sont allemands, américains, chinois, français, espagnols ou encore portugais", écrit le journal économique dans un article intitulé "Maroc: l'énergie solaire suscite un engouement mondial", paru hier lundi.
Pour réduire sa facture pétrolière, le Maroc s'est lancé, en mars 2009, dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables. Cette facture a été multipliée par deux en un an, passant de 393 millions à 800 millions d'euros entre juin 2009 et juin 2010, ajoute l’article. Une augmentation que l'Office des changes explique par la flambée des cours du brut et par l'augmentation des importations de brut (+22% en 2010), souligne «Les Echos».
La stratégie de promotion des énergies renouvelables doit porter leur part dans la consommation d'énergie primaire à 12% en 2020 et à 20% en 2030.
Quatre autres projets solaires devraient suivre dans la foulée de celui de Ouarzazate, le tout devant représenter une capacité totale de 2.000 MW.
Pendant ce temps, le Royaume continue d'électrifier les zones rurales, environ 100.000 foyers sont aujourd'hui éclairés grâce à l'énergie solaire, et compte développer une filière industrielle pour s'intégrer dans le système énergétique régional africain et euro-méditerranéen.
Une partie de l'électricité produite pourrait ainsi être exportée vers l'Europe, fait savoir le quotidien économique. "Cet enthousiasme pour l'énergie solaire n'exclut pas d'autres sources d'énergie plus traditionnelles. Le pays ne perd pas de vue l'exploitation pétrolière -qu'il compte intensifier- ni l'extraction d'uranium des phosphates", affirme le quotidien français.